Plusieurs d’entre vous au cours de mes rencontres me posent la question du moment de la reprise et/ou des conséquences temporelles de la crise que nous subissons. Tous les bruits courent à ce sujet. Mon avis, basé sur une analyse des précédentes expériences, montre que ce genre de choc entraîne souvent une forme de persistance longue ou même un effet d’hystérèse. La déclaration de François Fillon tend à confirmer ces impressions. Selon le Premier ministre : il faudra « dix ans » pour parvenir à « l’équilibre budgétaire ».
Cela ne doit pas forcément nous effrayer (quoi que) mais surtout nous servir de signal indiquant que la capacité de soutien de l’Etat durant les prochaines années sera fortement amoindrie. Ou sinon, il nous faudra réellement arbitrer entre un Etat généraliste et un Etat spécialiste.
