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Face à l’urgence, écrivons un nouveau chapitre de notre histoire commune !

 

Les évènements socio-économiques récents, prenant la forme d’émeutes, se répètent avec une fréquence de plus en en plus haute à La Réunion. Ils ne peuvent laisser indifférents et doivent mobiliser la réflexion de toute personne désirant partager le destin de  cette île française.

Le diagnostic du territoire réunionnais,  les chiffres, indicateurs et situations alarmantes sont maintenant largement connus.  L’urgence de la réflexion est ailleurs : non pas celle de découvrir, qu’il nous faut un nouveau modèle de développement mais de créer les conditions pacifiques et apaisées pour la mise en place effective de ce fameux nouveau modèle que nous appelons tous de nos vœux depuis plus de dix ans.

Néanmoins, avant de construire le nouveau modèle tant attendu, encore faut-il savoir pourquoi et pour qui on l’édifie.

Effectivement changer de modèle, mais dans quel but ? La situation actuelle, dont la gravité est partagée, appelle des réponses pour, d’une part faire face aux urgences et, d’autre part, structurer l’économie durablement sur un temps plus long. Le long terme doit de nouveau être valorisé pour rompre avec les dictatures de l’urgence et dépasser les cycles électoraux. De même, cette réflexion invite à bien distinguer les objectifs en termes de croissance économique, ayant un contenu en emploi suffisant pour absorber la main d’œuvre, des objectifs en termes de développement général de la société qui peuvent aussi suggérer des choix, des ruptures exigeant de construire une nouvelle société réunionnaise bâtit sur d’autres paradigmes (niveau et qualité de vie, horizons géographique de vie,…) : passer de la société de l’après départementalisation à la société 3.0 du XXIe siècle en poussant la réflexion sur « qu’est-ce être réunionnais en 2050? ».

Cette conduite du changement à mener avec volontarisme selon un échéancier précis, doit exprimer clairement au service de qui elle doit être réalisée.  Pour les réunionnais ? Lesquels ? Les entreprises, les consommateurs, les démunis, les chômeurs, les fonctionnaires ? Pour l’Etat, après que ses objectifs aient été éclaircis ? Pour les institutions publiques locales et celles et ceux, élus qui les animent ? Les réponses sont évidentes me direz-vous. Et bien non ! Car sinon cela fait bien longtemps que la rationalité collective aurait été en phase avec les rationalités individuelles de tous ces acteurs de notre société. Or, cela n’est pas le cas : un travail d’éclaircissement est à faire sur ce plan car ce défi ne pourra se relever que collectivement avec toutes les forces vives et passives à dynamiser désirant reconstruire ce bien commun.

Le cadre, les objectifs et les acteurs précisés, venons-en à la méthode. Celle-ci doit être celle d’un chef d’orchestre guidant ses musiciens de la découverte de la partition à la réalisation complète de l’œuvre. L’échéance doit être connue et ne pas être exposée aux cycles électoraux à vision « court termiste ». Cette échéance doit être engageante afin d’éviter qu’un démagogue ne l’instrumentalise et fasse durer le plaisir. Cette échéance connue invite à mobiliser toutes les forces, les énergies, les moyens pour penser, construire, simuler les variantes, évaluer les impacts,…Nous devrons être plusieurs groupes menés par des pilotes, animés eux-mêmes par un chef de projet travaillant sous l’égide du décideur politique, le Président de Région, éclairé par un cercle de « sages » mais ayant force de décision et responsable devant les réunionnais par voie référendaire. Un contrat social nouveau, opposable aux tiers, pourra être ainsi constitué et signé par tous les acteurs de la société.

La méthode arrêtée, quels peuvent être les outils ? Certains sont à créer. D’autres existent déjà. Mais ils ne sont pas utilisés et demandent à être ravivés. Effectivement, le temps est court. Beaucoup de rapports, plans et stratégies ont été réalisés depuis dix ans. Plusieurs propositions sont bonnes et peuvent être réutilisées car tenant, ou du bon sens, ou poursuivant des objectifs encore d’actualité. Ces premiers éléments peuvent constituer une boîte à idées de démarrage pour nourrir le prochain contrat de société. Mais, ces idées doivent être complétées par une réflexion « en dehors de la boîte ». En clair, il nous faut engager des ruptures sur plusieurs points dont voici quelques pistes non exhaustives bien sûr.

Le cadre institutionnel ne correspond plus à notre ambition. Il est bloquant. Evidemment, nous devrons rester un territoire de la République. Mais il faut innover la gouvernance  pour construire un nouveau cadre plus souple permettant à La Réunion, plongée dans la mondialisation et dans un contexte spécifique india-océanique, de faire face à aux défis de l’intégration régionale, de la compétitivité de ses productions et du fonctionnement de ses marchés. Oui, soyons volontaristes. N’ayons pas peur. Réduisons les déviances organisationnelles. Profitant de la future loi sur la décentralisation, ce cadre institutionnel doit aussi revisiter la structure politique de l’île revoir le pouvoir de certaines institutions et le réorienter vers d’autres missions (on pense aux mairies) et renforcer celui d’autres collectivités en le focalisant sur la stratégie de croissance et développement de long terme (la Région).  Dans ce cadre, figure donc la nécessité pour les décideurs de privilégier à la fois patience et visions à long terme certes moins rentables électoralement mais plus profitable à la société. Les exemples des territoires comme les villes de Melbourne, de Vancouver ou de Singapour doivent nous inspirer.

Cette évolution institutionnelle invite à d’autres réorganisations volontaristes et courageuses touchant l’aménagement du territoire afin de réduire les coûts cachés qui entravent l’efficience, le fonctionnement des marchés au-delà de ce que la nouvelle Loi prévoit, les surrémunérations quelles qu’elles soient et sur tous les marchés, la réforme fiscale, les comportements de recherche de rente ou de passager clandestin, un « plan marshall » d’équipement et de formation, pour faire face aux défis sociodémographiques et pour faire de l’innovation le socle des relais de croissance de la production et des domaines d’activités stratégiques de demain, une transformation des mentalités au service d’une île propre et du travail bien fait, la construction d’un projet au sens du marketing territorial traduisant une ambition commune, donnant du sens à notre rôle d’économie insulaire française au-delà de nos frontières et donnant confiance aux acteurs dans leur capacité à comprendre les sacrifices demandés…

On l’aura compris, nous devons rester optimistes, proactifs, avoir confiance car à La Réunion nous le savons « lé pa capab lé mor san essayé ». Malgré la crise, aussi douloureuse soit-elle, le temps de la résignation est fini. Nul ne peut continuer à faire « feuille songe ». Relevons la tête. Voyons loin ! Investissons l’avenir ! Ecrivons, ensemble, un nouveau chapitre de notre histoire commune.

Philippe Jean-Pierre

Professeur des universités à l’IAE de La Réunion

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Innovation sociale: l’économie de demain?

On parle souvent d’innovations sous l’angle de la technologie…Mais l’innovation concerne tous les aspects de la vie et de la société…! Dans le domaine du social, au sens large du terme, l’innovation est également appelée à jouer un rôle clef !

Plus précisément, le thème de l’innovation sociale est apparu dans les années 1960, porté par des théoriciens du management comme Peter Drucker ou des entrepreneurs sociaux comme Michael Young, le fondateur d’Open University. Mais il n’a vraiment pris son essor que depuis une dizaine d’années, en redessinant la frontière parfois floue entre entreprise et société civile, l’une s’inspirant de l’autre et réciproquement.

Afin d’approfondir cette analyse je vous propose la lecture de ce brilant article de Paris Tech Review  Innovation sociale: l’économie de demain?.

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Pour l’entreprise : se penser mondiale dès le départ car « le monde est plat »

En voilà une drôle d’idée, alors qu’il est de notoriété publique qu’une entreprise, juste après sa création, doit faire ses preuves sur son marché domestique avant de partir hors des frontières affronter les champions étrangers. Certains entrepreneurs – fondateurs de sociétés “born global”, – cherchent d’emblée à faire du monde leur jardin : ils ont su se libérer du carcan des modèles “incontournables”. Profitant de la dématérialisation des échanges, de la valorisation croissante des innovations et de la spécificité de leur savoir-faire (IT, biotech, cleantech…), ces audacieux ne respectent pas les parcours classiques pour franchir les frontières et d’emblée recherchent directement les avantages comparatifs à l’échelle planétaire pour se financer, s’approvisionner et vendre. Ils ont davantage de possibilités qu’auparavant de se lancer dans cette course contre la montre, mais rencontrent en revanche toujours autant de difficultés à transformer l’essai dans la durée.

Certes il y a des difficultés mais celles-ci seront de toute façon rencontrées par les entreprises qui se focalisent sur leur marché domestique.

De plus cette vision, cette stratégie peut s’avérer très profitable aux petites économies insulaires qui se recherche un destin, comme La Réunion. Or, celui-ci ne peut reposer sur un marché local trop étroit. Il exige au contraire un regard extérieur qui effraie. Mais, là avec cette vision, la taille de  localisation d’origine importe peu puisque toutes les entreprises ont pour cible : le Monde. Dès lors, tout est permis !

Afin de mieux décrire cette vision je vous propose le lien suivant : Pour l’entreprise, se penser mondial dès le départ !

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The 20 most innovatives cities in the world !

Where do innovations take place ? People can be innovative, companies can be innovative and it turns out cities can be innovative too.Australian consulting firm 2thinknow has released its annual list of the most innovative cities in the world. The ratings consider cultural assets, human infrastructure and networked markets. If you’re looking to innovate — in any of its many forms — you might want to move to these cutues,

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Le marketing territorial au service du projet de territoire !

Le marketing territorial au service du projet de territoire ! Lorsqu’un territoire ou une économie réfléchit à son projet ou à sa stratégie de développement, plusieurs outils se révèlent être nécessaires. Outre l’ingénierie de projet visant à construire ce document, il s’agit ensuite de la faire s’approprier par les acteurs éconmiques, la population et par le reste du monde. C’est alors que le marketing territorial s’avère d’une importance cruciale notamment lorsqu’il s’agit de créer une marque de territoire ou de ville.

Mais  une marque de ville est-elle une marque comme une autre ? Non, la ville ne peut se vendre comme un vulgaire produit. Elle doit mettre en valeur les potentialités qu’elle offre à ses citoyens et doit définir des projets qui fasse sens. Saint-Etienne a ainsi choisi d’ancrer sa mutation autour du design, Rennes s’oriente vers une gouvernance 2.0. Paris propose une démocratie culturelle. De plus en plus de métropoles recourent à des solutions innovantes pour améliorer nos vies d’urbains et rendre la ville plus intelligente.

Cette réflexion autour de la marque de territoire est d’une grande importance également pour les territoires périphériques insulaires (comme par exemple l’île de La Réunion) qui se recherchent un avenir, une destination, un projet de développement. Cette nouvelle tendance du marketing peut être un outil précieux dans une période où agitée par de nombreuses crises économiques, sociétales, nos territoires ces iles ont l’impérieuse nécessité de construire leur avenir durable.

Dans ce cadre je vous conseille la lecture de l’article sur les marques de ville ou le city branding


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Les Nouveaux défis et nouvelles tendances du marketing de demain

A quoi ressemblera le responsable marketing de demain ? Très certainement à une perle rare. A la fois suffisamment jeune pour maîtriser sur le bout des doigts les nouveaux langages à adopter sur les réseaux sociaux. Et assez mature pour pouvoir détecter les besoins du marché grandissant des seniors.

La profession n’a jamais autant été sous les feux des projecteurs. Car elle figure parmi celles à qui l’on va demander de s’adapter le plus vite. Et elle le sait, comme le montre l’étude que le Club des annonceurs a fait réaliser à l’occasion de ses vingt ans par TNS Sofres. Il ressort de cette enquête que 68 % des responsables marketing et communication interrogés estiment que leurs métiers vont se transformer de manière radicale, en particulier sous le double poids de l’accès de plus en plus immédiat à l’information et des réseaux sociaux, mais aussi à cause de l’impact des fameuses générations X et Y. « Les entreprises ne peuvent plus camper sur leurs vieilles organisations, leurs vieux process », indique dans le livre blanc qui accompagne la sortie du sondage Anne-Marie Gaultier-Dreyfus, présidente du Club des annonceurs et, par ailleurs, directrice marketing des Galeries Lafayette et du BHV.

 

Pour plus de précisions sur ces nouvelles tendances du marketing alors visionner cet article issu du quotidien « Les Echos » : les nouveaux défis du marketing

5 indicateurs de succès en marketing 10 métiers d’avenir
(Selon les directions marketing en France)
-Le retour sur investissement
-L’expérience des clients
– Les ventes induites par le marketing
-Les ventes totales
-Les nouveaux clients.-Le développement de contenu
-Le marketing de l’innovation
– La gestion de projet à 360°
– La gestion de la marque
-La gestion de l’expérience de la marque
-La gestion de l’expérience client
-La détection des tendances
– Le social marketing (CRM…)
-Le community management
-L’e-réputation.

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J–2 pour la première StartUp WeekEnd à l’Ile de La Réunion | Le Blog de la Ptite Gazette de La Réunion

 

 

En partenariat avec la Technopole de la Réunion, avec la Banque de la Réunion, la CCI et SUPINFO se tiendra du 21 au 23 octobre 2011, la première StartUp WeekEnd dans un département d’outre mer.

Vous avez un projet de StartUp mais il vous manque une équipe compétente, ou bien vous avez envie de soutenir et de participer à la création d’une Startup ? Vous devrez, avec votre nouvelle équipe, monter un dossier de startup en 54 heures non stop.

J–2 pour la première StartUp WeekEnd à l’ Ile de La Réunion | Le Blog de la Ptite Gazette de La Réunion.

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Economics in the Next Ten Years ?

A young economist, or an economics journalist interested in what the young are working on, could do a lot worse than reading through, as I did the other day, 55 very short papers written by distinguished economists describing the large questions they think are likely to dominate the next generation of research in their respective fields.

They are among 252 papers by experts in various disciplines who responded to an invitation by the National Science Foundation’s Directorate for the Social, Behavioral and Economic Sciences  to describe “grand challenge questions” that transcend near-term funding cycles, questions which therefore might benefit from investment in infrastructure.

From the response, this much is immediately apparent:  interest in financial crises, medical systems engineering and, perhaps above all, new instrumentation share pride of place at the top of the list. A golden age of evidence-based economics lies ahead, thanks to the computer and the Internet.

To read more, I propose you this link from economicprincipals.com

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Grand emprunt : six Instituts de recherche technologique sélectionnés…et toujours pas de GERRI !!!!!!

A l’ile de La Réunion, nous y croyions…un de nos projets associé au thème marin était dans la short list….Nous y croyions….Cette déception est d’autant plus grande que La Réunion, avec un projet dans les cartons tel que GERRI, nous disposions de tous les paramètres pour créer un IRT (Institut de Recherche Technologique)…et Dieu sait qu’à ce sujet on nous a fait croire en de nombreux miroirs aux alouettes….Mais voilà, encore une fois l’outre-mer n’est symboliquement pas mis à la hauteur des grands enjeux de notre nation…Sans doute cela pourra être corrigé dans les prochains mois avec la seconde vague de labellisation….Cependant, il aurait été bon que nous puissions apparaître dans ce tir groupé de départ….Quel signal lancer à nos compatriotes ultramarins…Pour l’instant, il nous reste à démontrer une fois de plus que nous sommes des citoyens à part entière pas seulement bon pour valoriser des sites nationaux. Pour plus de précisions, je vous propose de lire l’article du quotidien les Echos : Grand emprunt : six Instituts de recherche technologique sélectionnés.

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Les pays champions de l’innovation en Europe

France où est tu ? Car dans ce classement qui illustre ton potentiel futur, beaucoup reste à faire…Encore une fois les pays du Nord nous donnent l’exemple que l’avenir se construit dès aujourd’hui…Plus au Sud, ce n’est pas gagné…Les pays champions de l’innovation en Europe – LExpansion.com.

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