Articles contenant le tag Politique économique

Alors fourmi ou cigale…Une dégradation symbolique mais pouvant être durable ?

Toute dégradation n’est jamais bonne à recevoir….mais celle que nous avons subi avec Standard & Poors envoie un clair signal et cela malgré le maintien ou la prlongation de l’observation des deux autres agences phares et malgré les volontés ici ou là des responsables d’arrondir les angles. Bien sûr, il faut savoir raison garder et ne pas plonger dans le commentaire déclinologiques. Loin de là notre pensée. Mais mettre la poussière sous le tapis n’est pas non plus la bonne posture.

En fait, la dégradation de la notation de La France par l’agence Standards & Poors soulève plusieurs interrogations. Celles des impacts économiques et de leurs conséquences précises sur les coûts du crédit ont été plus que largement analysées. De même les débats sur le rôle, la légitimité et la valeur des avis des agences ont repris de plus belle avec cette dégradation. Et cela d’autant plus qu’une autre agence, Moody’s, a maintenu le triple A à La France. Ces débats sont étonnants car personne ne connaissaient ni la présence, ni le rôle de ces agences à la même époque en 2011…Ces débats sont compréhensibles car l’avis de ces agences peut impacter la vie de nos concitoyens bien au-delà de la seule augmentation des taux d’intérêts…

 

Effectivement, même si deux agences sur trois maintiennent la notation à AAA, le fait qu’une seule d’entre-elles dégrade peut signifier beaucoup de choses.

 

D’abord, ce qui n’était jusqu’ici qu’un concept, autrement dit le fait qu’on vive au-dessus de nos moyens…ou qu’un argument de dramatisation utilisé par des candidats tout comme la réthorique liée à « La France est en faillite » prend tout d’un coup un autre sens plus visible par ce changement de note…Même s’il ne faut pas exagérer les effets immédiats (car les marchés avaient déjà intégré cette situation), cela traduit un décrochage de notre pays du groupe des pays auquel nos gouvernants s’attachaient à le maintenir lié (nous parlons de l’Europe du Nord et de l’Allemagne) et un possible glissement vers l’Europe du Sud, le fameux « Club Med »…

 

Il ne faut donc guère s’étonner des mesures qui vont suivre dans les prochaines semaines et qui viseront à rattraper ce pêcher d’orgueil politique et à donner des gages aux marchés, afin de rétablir au plus vite l’équilibre pour rester parmi les pays « vertueux »…Par la réduction des dépenses publiques, l’accroissement des impôts ou la nécessité de voir des délais ou durée (de travail) se rallonger, notre niveau de vie et de bien être pourrait être amené à en pâtir…

 

Ensuite, l’histoire récente nous montre  que les pays (comme la Suède, la Finlande, le Canada,….), qui ont connu dans les années 90 des dégradations de leur note , ont recouvré celle d’avant après une période de 8 à 12 années….de rigueur, de retour à l’équilibre et de crédibilité des engagements pris. Autrement dit, ceux qui croyaient que ces mesures allaient être uniquement pour quelques mois voir un ou deux ans…en auront pour leur frais…Nous changeons d’ère. Finalement, l’épisode de la cigale se termine…et celui de la fourmi pourrait être plus long que prévu…

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Les mystères de l’euro !

Qu’est ce qu’une monnaie forte…? L’euro en est-elle une ? Cela peut apparaître surprenant étant donné la crise qui frappe aujourd’hui la monnaie unique…! En fait le présent article fait déjà preuve de pédagogie pour éclairer notre propos. J’y reviendrais dans un autre post car les caractéristiques d’une « monnaie forte » ou d’une « monnaie monde » ne sont pas toujours celles que l’on croit. Mais, avant d’approfondir cette question je vous propose la lecture de l’article, « Les Mystères de l’Eruro » issu de Slate.fr.

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En quête d’informations économiques alors visitez le Blog économie de Revivall

Vous aimez l’économie, vous recherchez de l’analyse et  veille informationnelle en économie alors visitez et consultez ce blog : http://revivall.over-blog.com/article-12-12-11-economie-economy-92163016.html

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Ceci n’est pas une crise… c’est une mutation

Le regard que l’on porte aux choses à l’instant présent est fondamental pour le temps à venir. Y voir une crise est anxiogène, c’est le royaume de la peur, des angoisses. Y voir une mutation est nettement plus serein, plus constructif, plus optimiste. Dans un cas, on est en réaction, en défense, et dans l’autre, on se situe dans l’action, dans l’attaque. Quelle est la meilleure stratégie ? Pour y répondre je vous propose la lecture de ce très bon article de Cyril Delattre paru dans le Cercle des Echos. Il peut s’avérer très utile à toute économie en mutaiton y compris donc La Réunion !

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Trente ans de bêtises et d’imprévoyance !!!!

Cet édito de Frantz Olivier Gisberg, écrit dans le magazine Le Point, est suffisamment exceptionnel pour mériter qu’on lui rende hommage en l’affichant complètement :

« L’économie est décidément une chose trop importante pour être confiée aux politiques. C’est en vertu de cet adage, à la mode ces temps-ci, que la Grèce et l’Italie ont placé à leur tête des techniciens sans charisme ni états d’âme.

A quand notre tour ? La France n’apas eu à se plaindre du passage àMatignon du professeur Barre (1976-1981). S’ils étaient honnêtes, ses contempteurs de droite ou de gauche reconnaîtraient maintenant que Jean-Claude Trichet, gouverneur de la Banque de France, puis delaBanque centrale européenne, avait raison sur toute la ligne quandildénonçait la mauvaise pente qui nous a menés là où nous en sommes aujourd’hui, plombés parla dette et les déficits.

Tant qu’ils seront gouvernés pardespoliticiens qui ne songent qu’àl’élection suivante, et non àlaprochaine génération, nos pays fatigués de la vieille Europe ontpeudechances de remonter cettepente qu’ils ont dévalée sous l’effet du « court-termisme » etdel’électoralisme, les deux maladies qui ont coulé nos économies comme celle des Etats-Unis.

Il y a quelque chose de pathétique, pour ne pas dire plus, à entendre nospoliticiens dénoncer les agences denotation, comme si c’étaient elles, etnon leur propre incurie et leur propre laxisme, qui nous avaient conduits dans le mur, après trente ans de bêtises, de folies et d’imprévoyance, où l’on a vécu au-dessus de nos moyens, au nom d’un keynésianisme pour cours élémentaire. Il faudra bien, un jour, en tirer les leçons. Pour ne pas recommencer.

Mais c’est sans doute trop demander… »

Frantz Olivier Gisberg

Le Point, publié le 23/11/2011

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Effacement partiel ou total de la dette grecque ? La messe est dite !

Même un effacement total de la dette grecque ne ramera pas le budget à l’équilibre La charge d’intérêt plombe le budget de l’Etat grec. Un défaut total semble donc une solution intéressante pour ce pays. Toutefois, en y regardant de plus près, cette solution est encore pire pour la Grèce. Après l’annonce d’un référendum par le gouvernement lundi dernier, la question d’un défaut total sur la dette publique du grecque a été relancée. L’accord européen prévoit un défaut partiel sur la dette obligataire mais uniquement sur la dette détenue par les investisseurs privés. : banques, assureurs et fonds d’investissements (pas forcément des Hedge Funds)…Il reste à négocier tout le reste de la dette et c’est là que se situe peut être la clé de sortie…Mais malgré tout, même avec un effacement total, la Grèce ne parviendrait pas à ramener le budget à l’équilibre. Voyez plutôt cette analyse en détail.

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Le chômage dans les régions françaises en septembre 2011 : situation aggravée des DOM !

 

Le chômage dans les régions françaises en septembre 2011
On a souvent l’habitude de présenter les statistiques nationales sans les DOM. C’est d’ailleurs une des revendication des Etats Généraux de l’Outre-Mer de corriger cette lacune. Dans le cadre de ce bilan mensuel sur le chômage et son évolution dans les régions françaises cela n’est pas le cas : les Dom sont présents et analysés. Il faut le saluer.
La première impression est de noter l’impressionnant écart persistant entre les régions françaises métropolitaines et leurs homologues ultra-marine. Même si les statistiques nationales témoignent d’une grave crise et d’un fort ralentissement, cela est encore aggravé au sein des Dom.
Plus généralement, en septembre 2011, le nombre de chômeurs en région progresse partout. Les offres d’emploi évoluent de façon plus dispersées, avec 12 régions dans le vert. En France, le nombre de chômeurs (cat. ABC) par région est partout en hausse en septembre 2011. Même la Franche-Comté repasse dans le rouge (+0,3 %). Toutefois, la dégradation est variable suivant les régions. Au niveau national, la hausse atteint 4,5 % (inchangé depuis juillet).  Le chômage augmente le plus vite en Corse (+8,5 % sur un an), en Champagne-Ardenne (+8,2 %), à la Réunion (+7,9 %), dans le Languedoc-roussillon (+7,7 %) et en Limousin (+7 %). On compte désormais 9 régions avec une hausse supérieure à 6 % sur un an. Parmi les grandes régions de France métropolitaine, L’Île-de-France est bien positionnée par rapport aux autres régions (+3,1 %), seule les Pays de la Loire sont mieux placées (+2,5 %). Les régions Nord-Pas-de-Calais, Bretagne, Aquitaine, Centre et Rhône-Alpes ont des évolutions très proches de la moyenne nationale. Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées et Paca sont en revanche dans une position plus dégradée.
Dans les DOM, la situation est variable avec une hausse modérée en Martinique (+3,5 %) tandis que la situation reste difficile en Guyane (+6,6 %), en Guadeloupe (+6,7 %) et à la Réunion (+7,7 %). Au total, le chômage progresse de 6,7 % dans ces régions. Au niveau des offres d’emploi durables par région, le grand écart est encore plus marqué avec 12 régions dans le vert et d’autres toujours en très fort recul. Les économies régionales en grande difficultés sont : Martinique (-33 % sur un an) et plus généralement les DOM (-20 %), Guadeloupe (-23 %), Limousin (-20 %), Corse (-19 %), Haute-Normandie (-10 %) et dans une moindre mesure Languedoc-Roussillon (-9 %). A l’inverse, l’évolution est très positive en Franche Comté (+20 %), dans les Pays de la Loire (+16 %), en Île-de-France (+8 %) et dans le Centre (+7 %).

Equipe GECODIA – Jeudi 27 Octobre 2011

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Face à une croissance quasi-nulle en 2012, le gouvernement face au défi fiscal ?


Répartition des principaux impôts prélevés par l’Etat en France

La révision à la baisse de la prévision de croissance du gouvernement pour 2012 crée un trou dans le budget. Parmi les principales recettes fiscales, la TVA et la CSG sont en première ligne pour trouver l’argent frais. Le gouvernement français va abaisser sa prévision de croissance pour 2012 à 1 %. Au-delà du fait que cette prévision reste à nos yeux trop haute, il va donc falloir trouver autour de 6 milliards € d’économies ou de recettes supplémentaires par rapport au budget actuellement discuté au Parlement.

En France, l’Etat et ses organismes rattachés ont, en 2010, prélevé 503,5 milliards € d’impôts divers. L’Etat seul ponctionne l’économie française à hauteur de 253,6 milliards € de recettes fiscales.

Afin d’approfondir cette question du défi fiscal pour le gouvernement, je vous propose le lien suivant : Répartition des principaux impôts prélevés par l’Etat en France

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Buzz marketing, ladilafé et résilience : atouts d’une île, La Réunion, en mutation accélérée

La Réunion comme tout territoire de petite dimension a pour particularité de faciliter le buzz marketing ou ce qu’on appelle aussi le marketing viral. En créole on appelle cela le « ladilafé » ! On éternue à la ville de Saint-Pierre (principale ville du Sud de l’île) et on s’enrhume à Saint-Denis (principale ville du Nord de l’île). Cette rapidité avec laquelle l’information (vérifiée ou pas) se diffuse est décuplée avec l’avènement des réseaux sociaux. L’événement incendiaire qui frappe cette période est un nouvel exemple de diffusion de l’information à travers la société à la quasi-vitesse de la lumière.

Ce constat  n’est pas une découverte. Lorsque nous réfléchissions à plusieurs avec le SGAR de l’époque Jean Balandras au projet GERRI nous avions conscience que le territoire réunionnais présentait cet avantage de faciliter les comportements de mimétisme ou de consommation osmotique grâce à ce fameux marketing viral. Là ou l’information se serait perdue dans les champs de blé en France métropolitaine, ici à La Réunion, comme dans toute île, elle rebondirait sur les parois de nos côtes maritimes et serait amplifiée à l’instar d’une longueur d’onde ou d’un écho.

Ce principe du buzz n’a pas qu’un impact en marketing. Il s’avère aussi intéressant dans le cadre de la prise de conscience de son territoire. Ce dramatique incendie a le mérite d’avoir en un week end tissé un lien quasi charnel entre les réunionnais et leur île. Les réactions laissent apparaître des émotions de quasi souffrance pour notre forêt. Et il est vrai que cela est fort triste. Mais, là où il y a quatre ans, le projet d’inscription des Pitons, Cirques et Remparts s’était déroulé dans le quasi anonymat pour la première candidature, il en est tout autrement aujourd’hui. Le buzz des réseaux sociaux laisse émerger la croyance que La Réunion souffre à l’unisson pour sa forêt. Cela témoigne donc de la vitalité du lien fort qui unit les réunionnais, souvent tentés par une forme d’hédonisme, quels qu’ils soient à leur île. Encore une fois, comme dans beaucoup d’autres épisodes qui sollicitent la population, une véritable solidarité se répand dans les quatre coins de l’île et à travers la diaspora réunionnaise dans le monde à l’endroit des pompiers d’abord, des victimes ensuite et de la population en général. Notre île, La Réunion, fait encore montre de l’un de ses principaux atouts quasi endémique : la résilience sociétale. Le réunionnais, à l’instar du roseau, plie mais ne rompt pas !

Cette capacité à absorber le choc et à s’inscrire dans une véritable « cause patriotique » est extrêmement utile pour pouvoir relever les prochains défis économiques et sociaux qui viendront nous mobiliser, nous solliciter dans les prochaines années : dès lors cette capacité à puiser dans cette force, cette résilience doit nous convaincre que « lé pa kapab lé mor san ésayé »…Il en va pour l’incendie que nous vaincrons mais aussi des grands défis à venir. Ces atouts seront cruciaux pour une île connaissant une mutation accélérée !

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La France face au mur de la dette : les besoins de financement et de refinancement sur 2012-2014

Même si le déficit de l’État devrait se réduire sur les prochaines années, les besoins de refinancement vont rester très importants. La France reposera donc lourdement sur la confiance des marchés. Or, celle-ci est fragile. La qualité de la dette obligataire souveraine de la France se dégrade à nouveau ce matin. L’écartement des taux d’intérêt français par rapport aux taux allemands continue, le spread français pour les taux 10 ans dépassant 120 pb pour la première fois (OAT 10 ans : 3,17 % contre 1,94 % pour le Bund 10 ans).  Comme nous l’écrivions hier, ce qui importe désormais est de maintenir la confiance des investisseurs sur le marché obligataire.

En effet, les besoins de la France sur les prochaines années sont tels que l’Etat ne pourra fonctionner sans un accès « confortable » aux marchés, notamment internationaux (65 % de la dette est détenue par des investisseurs étrangers).  Les besoins sont à la fois liés au fonctionnement de l’Etat, à savoir le financement du déficit, mais aussi au refinancement de la dette. En effet, chaque année, un certain montant de dette obligataire émise sur les années précédentes arrive à terme. Pour une obligation, tout le capital emprunté au départ est remboursé en une seule fois à l’échéance. Afin d’assumer ce remboursement, l’Etat émet une dette « de remplacement ».

Pour obtenir d’avantage d’information sur ce très intéressant sujet je vous propose d’affiner la lecture sur le site géocodia.

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