Le Blog Eco de Philippe Jean-Pierre
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Economics in the Next Ten Years ?
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Analyse économique, Cycle et Reprise, Prospective et intelligence territoriale le 14 octobre 2011
A young economist, or an economics journalist interested in what the young are working on, could do a lot worse than reading through, as I did the other day, 55 very short papers written by distinguished economists describing the large questions they think are likely to dominate the next generation of research in their respective fields.
They are among 252 papers by experts in various disciplines who responded to an invitation by the National Science Foundation’s Directorate for the Social, Behavioral and Economic Sciences to describe “grand challenge questions” that transcend near-term funding cycles, questions which therefore might benefit from investment in infrastructure.
From the response, this much is immediately apparent: interest in financial crises, medical systems engineering and, perhaps above all, new instrumentation share pride of place at the top of the list. A golden age of evidence-based economics lies ahead, thanks to the computer and the Internet.
To read more, I propose you this link from economicprincipals.com
L’Economie du Bonheur – The Economic of Happiness by J.D. Sachs
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Actualités, Analyse économique, Cycle et Reprise, Economie de La Réunion, Océan Indien, Prospective et intelligence territoriale le 29 août 2011
Nous traversons une époque particulièrement tourmentée ; nous vivons dans un monde dont la richesse globale est sans précédent, mais dans lequel l’instabilité, l’agitation et l’insatisfaction occupent également une place de choix. Aux États-Unis, une grande majorité des Américains, de plus en plus pessimistes, pense que leur pays est sur “ la mauvaise voie.” Mais j’ajouterai que tout cela est valable dans bon nombre d’autres pays.
Dans ce contexte, il est nécessaire de reconsidérer nos sources de bonheur les plus substantielles dans le cadre de notre activité économique. La poursuite incessante de la hausse des revenus se traduit davantage par des inégalités et par des incertitudes jamais observées auparavant, que par une croissance du nombre d’hommes et de femmes heureux et satisfaits de leur qualité de vie. Le progrès économique est important, en ce qu’il peut grandement améliorer la qualité de vie, mais seulement s’il est recherché au même titre que d’autres objectifs complémentaires.
pour mieux promouvoir le bonheur, nous devons identifier les nombreux facteurs – autres que le PNB – susceptibles d’élever ou de réduire le niveau de bien-être de la société. La plupart des pays investissent pour mesurer le PNB, mais dépensent peu pour identifier les causes des problèmes de santé (comme le fast fooding et l’excès de télévision), la baisse de la confiance sociale et la dégradation de l’environnement. Une fois que nous comprendrons tous ces facteurs, nous pourrons vraiment agir.
La course aux bénéfices à laquelle se livrent les sociétés est insensée, elle représente une menace pour l’humanité. Il est certain que nous devons soutenir la croissance économique et le développement, mais uniquement dans un contexte plus large, un contexte qui favoriserait le développement durable et des valeurs telles que la compassion et l’honnêteté, nécessaires à la confiance sociale. La poursuite du bonheur ne doit pas s’arrêter au pied des magnifiques montagnes du Royaume du Bhoutan.
17 milliards d’euros d’économies possibles !!!!
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Actualités, Analyse économique, Crise, Cycle et Reprise, Economie de La Réunion le 23 août 2011
Alors que le gouvernement met la dernière main à un tour de vis budgétaire supplémentaire pour 2012, afin d’assurer les marchés financiers qu’il tiendra bien ses engagements de réduction de déficit public, les services de recherche économique de Natixis publient une sorte de catalogue clé en main des avantages fiscaux à réduire : ce sont ainsi entre 17 et 20 milliards d’euros de rentrées de recettes fiscales potentielles que les économistes de la banque proposent de dégager à travers la réduction des niches fiscales, « sans effets dommageables à long terme sur l’économie française », assurent-ils.
Ecartant les niches fiscales qui répondent à des « considérations culturelles, de justice sociale (handicaps et dépendance…), de sécurité (défense nationale…), d’aménagement du territoire », ils ont conduit leur travail en considérant que ces avantages fiscaux doivent répondre à quatre grands critères :
– cibler en priorité les secteurs les plus exposés à la concurrence internationale et non les secteurs abrités.
– limiter au maximum les effets d’aubaine.
– ne pas participer au soutien de la demande d’un bien ou service si l’offre de ce bien ou service est rigide à court terme.
– ne pas introduire de mauvais signal-prix.
Pour une lecture complète de l’article je vous propose le lien sur le Blog de Philippe Le Coeur : Niches fiscales : 17 à 20 milliards d’euros d’économies, clé en main
Pour des économies en développement, le secteur manufacturier doit rester un pilier de la stratégie de croissance
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Actualités, Cycle et Reprise, Economie de La Réunion, Prospective et intelligence territoriale le 11 août 2011
Nous avons beau vivre dans une ère postindustrielle, dans laquelle les technologies de l’information, la biotechnologie et les services à haute valeur ajoutée sont devenus des moteurs de la croissance économique, la réalité demeure : les pays qui négligent leur secteur manufacturier le font à leur risque.
Le secteur des services de haute technologie exige des compétences pointues et crée peu d’emplois, aussi sa contribution à l’emploi est forcément limitée. Par contre, le secteur manufacturier est en mesure d’absorber de grandes quantités de travailleurs de compétence moyenne, leur procurant des emplois stables et une rémunération intéressante. Les activités manufacturières sont donc, pour bien des pays, une puissante source d’emplois bien payés.
Ce texte de Dani Rodrik, économiste surdoué sur les pas en développement, est intéressant à plus d’un titre pour l’économie de La Réunion. Il nous alerte en effet sur le fait que tout miser sur les nouvelles technologies ou l’économie de la connaissance peut se révéler risqué pour une économie qui se cherche un avenir. Ces secteurs de la nouvelle économie permettront certes de faire participer l’économie réunionnaise à l’économie globalisée mais ils ne lui permettront pas de résoudre ses problèmes d’emplois. Tandis que maintenir un efort sur des secteurs plus tradtionnels ou industriels plus riches en emplois peut s’avérer dans une première phase plus judicieux pour l’économie en question. Avec près de 30 % de chômeurs, et un taux d’emploi faible, La Réunion ne peut se payer le luxe de se tromper de voie.
Afin de parfaire cette analyse je vous propose la lecture du texte de Dani Rodrik : l’impératif du secteur manufacturier !
La chute de la capitalisation boursière : des impacts indirects potentiels et importants sur l’économie réelle ?
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Actualités, Analyse économique, Crise, Non classé, Prospective et intelligence territoriale le 11 août 2011
L’actualité de ces dernières journées et dernières heures est fortement marquée par l’effondrement des capitalisations boursières. Cette chute des cours et des indices boursiers peut laisser croire à une perte…mais de quelle perte s’agit-il ? Une prise de recul s’impose pour ne pas céder à n’importe quel comportement irrationnel. En fait cette baisse importante des indices se traduit par aucune destruction monétaire mais peut avoir des répercussions indirectes.
Plus précisément, cette situation d’effondrement des bourses implique surtout une crise de confiance qui, si elle ne s’arrête pas immédiatement, peut contaminer l’économie réelle. « Pour citer l’entrepreneur lambda : « il se passe quelque chose, donc j’arrête mes investissements et je licencie… », observe Christian Parisot, chef économiste chez Aurel BGC.
En ce qui concerne, les petits actionnaires, la perte réelle n’est pas forcément estimable ou quantifiable car elle va dépendre des valeurs d’achat et de revente des actions, si ils les revendent. Car sur ce plan, toute baisse non constatée par une vente n’est pas réelle. Il faut savoir faire le dos rond et attendre que la tempête passe. Néanmoins, selon la nature des ménages ou leur localisation géographique, les conséquences sur leurs réactions peut être différentes.
En effet, dans les systèmes nationaux où les retraites sont fondées sur des régimes par capitalisation (par exemple aux Etats-Unis), les ménages peuvent être tentés d’accroître leur épargne et donc de moins consommer en cas d’effondrement des cours qui se poursuivrait. Cela serait alors dommageable à l’économie qui a besoin du ressort de la consommation pour dynamiser sa croissance. Dans les autres systèmes nationaux où les placements en bourses relèvent davantage d’un arbitrage spéculatif ou de support de diversification de son patrimoine (par exemple en France), les petits porteurs, effrayés par tant de crise à répétition, vont alors faire des choix de précaution, quitter la bourse pour se réfugier sur la pierre ou d’autres actifs comme l’or. Cela est déjà le cas puisque plus d’une tiers des petits porteurs français ont déjà quitté la bourse depuis 2008. De plus, l’augmentation des cours de l’or soutien cette tendance même si aujourd’hui la demande d’or relève plus souvent d’acteurs institutionnels. Enfin, ces repositionnement vers la pierre pourraient entrainer une augmentation des prix de l’immobilier ce qui là encore a déjà été observés dans des grandes capitales comme Paris.
Pour les entreprises cotées, qui espéraient pouvoir se financer sur les marchés, cette effondrement même ponctuel est préjudiciable sur le court terme. En effet comment attirer de nouveaux investisseurs devenus plus frileux à l’égard de la bourse. Dès lors, ces entreprises grandes et moyennes vont voir leur capacité de financement direct amoindrie et vont donc reporter certains projets ou augmentation de capital. Là aussi, un autre moteur indispensable à la reprise, l’investissement, va voir son envergure réduite.
Enfin en ce qui concerne les acteurs financiers et institutionnels des places boursières, les effets directs et indirects sont visibles et importants. Par exemple, les valeurs bancaires souffrent énormément touchées par la crise de confiance en le système financier en général, par leur degré variables d’exposition aux dettes publiques des pays européens, par leur capacité variable à se mettre à jour des nouvelles règles dites de Bâle III. Au total, plusieurs banques ont vu leur valeur boursière s’effondrer énormément depuis deux semaines (Société Générale, BNP, Crédit Agricole,…). Il en va de même pour d’autres acteurs institutionnels tels que les fonds d’investissement qui s’appuient en général sur la confiance des investisseurs. Celle-ci étant fortement entamée, ces fonds pourraient voir leur activité être significativement réduite voir paralysée pendant quelques temps. Là encore, ce sont des projets d’investissements qui risquent de ne pas se dérouler.
Au total, on voit que les impacts des chutes des cours sont surtout indirects sur l’économie réelle. Il convient de dire que la sagesse semble être d’attendre que l’orage passe. Mais cela est facile à dire car nous sommes bel et bien au centre d’un conflit entre deux dimensions temporelles divergentes : celles des financiers qui ne peuvent attendre, doivent protéger les portefeuilles de leurs clients et donc faire des arbitrages qui peuvent accélérer la débandade. Celles des investisseurs, pour lesquels la dimension long terme est importante et qui font en général fi des volatilités. Laquelle des deux rationnalités l’emportera, influencera la poursuite du processus de baisse ou son arrêt. Un premier sentiment sur l’avenir est issu des dernières journées de baisse et peut laisser poindre une certaine lueur d’espoir : les trois journées de baisse (vendredi 5, Lundi 8 et Mercredi 10) ont eu des causes différentes…Elles ne participeraient pas d’une lame de fond structurelle sur le marché. La volatilité et l’anxiété sont aujourd’hui les grandes causes du mal (indépendamment des problématiques budgétaires structurelles qu’il faut résoudre et pour lesquelles certains Etats commencent à prendre des engagements douloureux). Les prochaines journées seront décisives pour éclairer sur les capacités de rebond des investisseurs et donc des marchés. Dans cette période de stagflation (faible croissance et inflation) promise, d’austérité attendue, de tensions politiques et sociales prévisibles, les marchés doivent au plus vite réduire leur volatilité excessive et génératrice de surdosages irrationnels.
Crises grecque et européenne : soulager n’est pas forcément soigner !!!!!
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Actualités, Analyse économique, Crise, Cycle et Reprise, Prospective et intelligence territoriale le 24 juillet 2011
Pour utiliser des comparaisons médicales, le patient a été mis sous perfusion, ce qui traite une crise massive d’hémorragie, mais n’attaque pas les causes de la maladie. Il est évident que la perfusion s’imposait, et que les décisions vont dans ce sens. Non seulement, l’accord de Bruxelles ne résoud rien, mais il n’a jamais prétendu résoudre le problème et pour le découvrir lisez donc ce post de Georges Ugeux sur son blog.
Petits pays certes…mais peut être grands problèmes…!
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Actualités, Analyse économique, Crise, Cycle et Reprise, Economie de La Réunion, Prospective et intelligence territoriale le 23 juillet 2011
Le PIB de la Grèce, environ 300 milliards de dollars, représente 0,5% de la production mondiale. Sa dette publique de 470 milliards est considérable, compte tenu de la taille de son économie, mais elle représente moins de 1% de la dette mondiale – et les banques privées (grecques en majorité) en détiennent moins de la moitié. Selon Barclays Capital, seules quelques banques d’envergure internationale détiennent prés de 10% de leurs fonds propres de base en bons du Trésor grec, et la majorité en a bien moins. Aussi, au moins sur le papier, la Grèce n’est pas une économie d’importance systémique. Néanmoins, plusieurs facteurs font que la crise qui la frappe pourrait se propager, et elle n’est pas la seule dans ce cas. Pour étayer cette analyse je vous propose le regard de Kemal Dervis.
Les mots clés des marchés financiers pour comprendre le déroulement du plan d’aide….
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Analyse économique, Crise, Cycle et Reprise le 21 juillet 2011
Notation, haircut, collatéral, spreads, les termes techniques sont légion sur les marchés financiers. Les connaître est indispensable pour comprendre les ressorts de la crise actuelle en Europe. L’article du quotidien Les Echos permet de nous éclairer un petit peu !
Europe is finally not an “optimal currency area”….but….we can hope for Jeffrey Sachs !
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Actualités, Analyse économique, Crise, Cycle et Reprise, Intelligence territoriale et stratégique le 20 juillet 2011
Jeffrey Sachs wrote something interesting in 1998 just one year before the birh of Euro : For several years Europe has held its breath wondering whether European Monetary Union would actually happen. After traversing a minefield of obstacles, EMU is on the threshold of realization. The question is no longer whether EMU will happen, but what it will mean for Europe. I predict that EMU will be launched with an initial success that will confound its worst critics, but that the success will be followed by years of difficult challenges that will confound EMU’s most optimistic supporters. In short, EMU will happen; it will survive; and it will disappoint those with ardent hopes that monetary union will create a new European economic miracle. To read more from this excelent analysis of Jeffrey Sachs see the complete article here !
Petit point d’étape sur les notations des Etats et leur endettement à la mi juillet 2011
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Actualités, Analyse économique, Cycle et Reprise, Intelligence territoriale et stratégique le 19 juillet 2011
Par les temps qui courent beaucoup de questions se posent sur la situation des Etats vis à vis de leur endettement et sur le rôle des agences de notations qui semblent aujourd’hui avoir droit de vie ou de mort sur la situation économique des pays endettés. Pour rappel, cela n’est pas nouveau : les pays en développement et les collectivités publiques ont déjà eu ou ont fort à faire avec ces agences. Ce qui est nouveau c’est que maintenant les signaux envoyés par ces institutions concernent également les pays développés. Pour en savoir davantage je vous propose d’aller jeter un coup d’oeil sur le blog suivant traitant de la notation des Etats.
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