Pour des économies en développement, le secteur manufacturier doit rester un pilier de la stratégie de croissance


Nous avons beau vivre dans une ère postindustrielle, dans laquelle les technologies de l’information, la biotechnologie et les services à haute valeur ajoutée sont devenus des moteurs de la croissance économique, la réalité demeure : les pays qui négligent leur secteur manufacturier le font à leur risque.

Le secteur des services de haute technologie exige des compétences pointues et crée peu d’emplois, aussi sa contribution à l’emploi est forcément limitée. Par contre, le secteur manufacturier est en mesure d’absorber de grandes quantités de travailleurs de compétence moyenne, leur procurant des emplois stables et une rémunération intéressante. Les activités manufacturières sont donc, pour bien des pays, une puissante source d’emplois bien payés.

Ce texte de Dani Rodrik, économiste surdoué sur les pas en développement, est intéressant à plus d’un titre pour l’économie de La Réunion. Il nous alerte en effet sur le fait que tout miser sur les nouvelles technologies ou l’économie de la connaissance peut se révéler risqué pour une économie qui se cherche un avenir. Ces secteurs de la nouvelle économie permettront certes de faire participer l’économie réunionnaise à l’économie globalisée mais ils ne lui permettront pas de résoudre ses problèmes d’emplois. Tandis que maintenir un efort sur des secteurs plus tradtionnels ou industriels plus riches en emplois peut s’avérer dans une première phase plus judicieux pour l’économie en question. Avec près de 30 % de chômeurs, et un taux d’emploi faible, La Réunion ne peut se payer le luxe de se tromper de voie.

Afin de parfaire cette analyse je vous propose la lecture du texte de Dani Rodrik : l’impératif du secteur manufacturier !

 

 

 

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