Nous savons que parmi les dossiers stratégiques nationaux figure celui de la relance européenne. L’union Européenne connaît effectivement aujourd’hui une période atone qu’on qualifierait de « sans projet »…sauf celui visant à écrire le futur document stratégique « Europe 2020 ». Dans ces perspectives nous savons que l’avenir de l’Europe, et donc notre avenir, se joue sans nul doute sur une partition politique…Effectivement quelle gouvernance politique pour une Europe qui devra répondre aux défis du milieu du siècle ?
Mais la dimension politique n’est pas le seul élément de la relance du projet européen. La composante économique est également importante. Car, depuis l’avènement de la monnaie unique, aucune grande « avancée » notable n’est apparue ce qui ne peut que nourrir qu’une impression d’essoufflement et de questionnement sur la réelle finalité d’une telle organisation de 500 millions d’individus. En effet, pourquoi tant de sacrifices si les bénéfices espérés ne sont ni visibles, ni palpables et si l’Europe qu’on nous dit protectrice se révèlerait n’être qu’un frêle bouclier. Aussi, toute réflexion qui permet de redonner un nouveau souffle et/ou un nouveau sens à la construction européenne est la bienvenue.
Dans ce cadre on est bien content de lire les réflexions de Michel Barnier, Commissaire européen au marché intérieur. Vous y trouverez un ensemble de proposition pour établir le « nouvel acte » du marché unique tant attendu. Ce renforcement du marché intérieur étant vue comme une des pierres angulaire de la réussite de la « stratégie Europe 2020 » ! Si la communication de ce projet a mobilisé 9 commissaires européens, on est quelque peu soucieux, au niveau des RUP, de constater que celui en charge de la politique régionale n’y était pas. Encore une fois le fait que la singularité des RUP ne soit pas prise en considération dès le début des réflexions pose toujours ensuite le problème de la débauche d’énergie pour convaincre Bruxelles du bien fondé de nos positions.
A côté de cet oubli à réparer, le texte se veut toutefois rassurant puisqu’il se donne, entre autres, comme objectifs de mettre en place « une économie sociale de marché fortement compétitive…au service des consommateurs. L’offre n’est par ailleurs pas oubliée puisque ce projet entend non seulement résorber les distorsions fiscales par une meilleure coordination des politiques publiques mais aussi cibler les pme pour leur permettre un meilleur accès aux outils de financements (création de bourses régionales par exemple…).
Au total, cette communication devrait être présentée le 6 octobre et être adoptée avant la fin de l’année 2010.
Pour les personnes désirant avoir plus d’informations sur les obstacles au marché intérieur je vous conseille le document de travail : (doc_trav_obstacle_marché_intérieur)