Articles contenant le tag Développement
L’île Maurice, tout azimut en matière de destinations économiques !!!!
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Economie de La Réunion, Intelligence territoriale et stratégique le 13 septembre 2010
Pendant que nous nous focalisons sur la Chine, nos voisins mauriciens diversifient leur porte-feuille de destinations économiques : la dernière est celle du Congo. En effet, le conseiller économique du Premier Ministre mauricien y a effectué une visite afin d’explorer le potentiel en matière d’investissements. A suivre, car, pour nous réunionnais l’ouverture doit aussi se décliner vers notre bassin géographique naturel le plus proche. L’avenir se déclinera sans doute sous la forme de blocs multipolaires. Il ne faut tourner le dos à personne. Et surtout ne jamais laisser une terre vierge : la nature a horreur du vide…
L’Afrique développe un important réseau sous-marin de télécommunication
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Aménagement et Urbanisme, Innovation et R&D, Intelligence territoriale et stratégique le 13 septembre 2010
Pendant que La Réunion bataille en interne sur qui a fait quoi en matière de réseaux et d’infrastructures…l’Afrique, elle, tisse sa toile de cables sous marins pour accélérer son décollage et espérons le son développement. A voir.
La Réunion, à la recherche du temps – long – perdu !
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Actualités, Economie de La Réunion le 11 septembre 2010
La manifestation organisée vendredi 10 septembre 2010 par l’ensemble des acteurs de la filière BTP invite une nouvelle fois à nous poser la question du rapport au temps de certains décideurs politiques réunionnais hantés par la dictature électorale du court terme. Se maintenir au pouvoir ou préparer sa réélection future exige de satisfaire l’impatience de nos concitoyens au risque de piloter à vue et de ne pas anticiper les écueils potentiels futurs. Or, encore plus en 2010 que par le passé, je ne peux concevoir que gouverner signifie satisfaire uniquement l’urgence…certes, l’urgence impose des réponses permettant d’amortir l’impact du choc conjoncturel, mais l’urgence implique également de prendre des décisions aux portées structurelles pour qu’il n’y ait plus d’urgence à l’avenir. Finalement, faut-il uniquement s’efforcer de soigner ou, également, et surtout, de préparer notre territoire, notre société, nos acteurs pour qu’ils puissent se relever le plus rapidement après n’importe quelle chute. ? On n’invente rien de nouveau en disant cela puisqu’il est bien connu que prévenir vaut mieux que guérir. Ce type de gouvernance, on ne cesse de le répéter depuis plusieurs années, requiert de préparer La Réunion, de la doter des outils nécessaires pour qu’elle réponde aux défis futurs en matière de formation, de recherche et développement, de modalités diversifiées pour les transports et déplacements, de logements, d’accueil des personnes âgées, de maitrise de l’énergie, de gestion des ressources vitales,…Tous ces défis ne peuvent être relevés si nos décideurs n’acceptent pas une part de risque (eux aussi doivent en prendre !) : inclure dans leur programme une part de projets s’inscrivant dans le long terme et ce malgré le sentiment que les réunionnais voudraient tout et tout de suite…Mais, après tout, être décideur politique c’est aussi faire de la pédagogie. Pourquoi ce devoir de pédagogie, cette nécessité de prise en compte du long terme semblent être évidents pour la majorité qui défend le projet de réforme des retraites et ce même devoir, cette même nécessité seraient rejetés par les mêmes autorités (ou leurs alliés) lorsqu’il s’agit de projets territoriaux ?
Plus précisément, ce trou d’air béant que subit l’économie réunionnaise depuis deux ans était-il prévisible ?
En premier lieu, il suffit pour y répondre de revenir à la gestation de la Lodeom. Remettre en cause un outil de financement d’un pilier d’une économie sans l’avoir préparée à diversifier ses moteurs de croissance ne pouvait que l’amener à mal réagir. A ce moment de l’analyse, je rejette l’idée d’irresponsabilité de nos acteurs locaux puisque maintenant depuis presque six ans plusieurs d’entre nous (entrepreneurs, acteurs de la société civile et politiques) nous sommes investis dans autant de réflexions sur l’avenir de La Réunion avec comme feuille de route la nécessité de prévoir l’après modèle traditionnel bi-polaire agro/btp pour compléter le fonctionnement actuel de l’économie réunionnaise par les nouveaux domaines d’activités stratégiques (environnement, TIC, tourisme durable, R&D, ouverture…). Conscient de la fragilité de notre tissus sociétal et économique, le passage à la nouvelle étape (synthétisée dans la Stratégie Régionale d’Innovation) exigeait une avancée en douceur et non pas un remède de cheval digne des plans de stabilisation du Fmi. Or, pour me souvenir d’une règle d’or, l’économie a surtout besoin de lisibilité, de stabilité, de confiance en les règles adoptées et non pas de remises en cause permanente. Et si des modifications sont nécessaires, alors, cela doit être réalisé en posant tous les enjeux sur la table et conduit avec concertation sans arrières pensées idéologiques ou électorales comme seules fin.
En second lieu, cet arrêt brutal ne pouvait être qu’accentué par une certaine forme de cécité : l’aveuglement que prendre démocratiquement le pouvoir peut s’effectuer à n’importe quel prix. Et pour que les choses soient claires loin de moi l’idée de mettre une hiérarchie entre les projets des majorités successives ! Bon nombre d’entre-eux me semblent vouloir aller avec des modalités différentes dans le sens du bien commun. Il s’agit juste de la conviction que d’autres alternatives auraient pu être empruntées permettant de critiquer, d’avancer ses idées, tout en s’appuyant sur la nécessité d’une certaine forme de continuité au seul motif de l’intérêt supérieur de La Réunion. Et en prenant le risque d’expliquer aux réunionnais que les projets futurs aussi grands et justifiés soient-ils ne pourront plus être financés aussi facilement que par le passé mais par un effort supplémentaire des résidents…l’ère de l’argent ou de la solidarité nationale totale étant révolue. Plutôt que de nourrir une vision anxiogène de l’avenir, une pédagogie de la confiance aurait due être entreprise. Cette conception alternative nous aurait sans doute éviter d’accentuer la saillie dans la commande publique…moteur encore malheureusement trop important de notre économie.
Au total, il m’apparait clairement que nous ne pourrons pas édifier un nouveau modèle de développement pour La Réunion si l’horizon des visions et des ambitions se compte en mois et non en décennies. C’est dans cette capacité à s’inscrire dans le temps que se conjugue notre capacité à produire un développement durable pour les réunionnais. Cette exigence constitue pour nos élus dans leur ensemble peut être le plus grand défis qu’ils ont aujourd’hui à relever. Dans les mois et les années à venir, ils auront à faire rimer solidarité et efficacité, à se lancer à la recherche du temps long perdu. Sinon, les électeurs finiront aussi par se lasser de ceux qui ne font que communiquer ou se focaliser sur le court terme. Abattus, désœuvrés, ils seront de plus en plus nombreux à se laisser séduire par d’autres formes de revendications qui ne permettent ni de construire la paix sociale, ni de garantir l’émergence d’un modèle de développement durable auto-entretenu.
In Developing Countries, There is no need to wait for politicians or utilities to act
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Economie de La Réunion, Innovation et R&D le 2 septembre 2010
Dans les pays en développement l’accès à l’énergie électrique reste parfois un défi. Les technologies utilisées dans les pays développés ne sont parfois pas transposables car ou technologiquement impossibles à mettre en place ou trop onéreuses. Ce débat n’est bien sûr pas sans intérêt pour notre île où l’accueil du million d’habitants d’ici à 2030 impose de résoudre l’équation électrique. L’article tiré de The Economist illustre à quel point l’absence de richesse monétaire ne signifie pas l’absence d’idées. Bien au contraire. Et plutôt que de penser bottom down on pense bottom up ! En outre, et comme l’inspire le titre de ce post, heureusement que l’ingéniosité des habitants de ces pays n’attend pas la traduction des déclarations des politiques en actes car alors la bougie aurait encore de beaux jours devant elle ! Plus précisément, ce papier s’appuie sur les conclusions de la conférence de Nairobi « Lighting Africa » organisée par la banque mondiale en mai 2010. Bonne lecture !
Performance exceptionnelle de l’économie indienne depuis 2007 !
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Actualités, Economie de La Réunion le 31 août 2010
L’économie indienne vient de réaliser d’extraordinaires performances en matière de croissance économique, puisque l’économie a cru de 8,8 % durant les douze derniers mois. Certaines tensions sont sans doute à attendre sur les taux !
L’Afrique « terre verte » : Création d’un fond pour aider les pays du COMESA à accéder au marché du carbone
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Economie de La Réunion, Intelligence territoriale et stratégique le 30 août 2010
La prise de conscience que l’environnement est un enjeu majeur ne restera pas la panacée des seuls pays développés. Jusqu’alors cantonné à un concept théorique, l’accès au marché du carbone va pouvoir se concrétiser pour les pays de l’Est africain. Effectivement, le marché des droits à polluer (appellation étrange vous me direz) permet aux entreprises d’acheter sur des marchés (tel que celui de Chicago par exemple) un certain volume de droits correspondant à un volume de pollution selon le principe du pollueur-payeur inventé par Ronald Coase, prix nobel d’Economie. Ce faisant, l’entreprise prend conscience du coût de sa pollution et est incitée à la réduire. Il en va un peu de même pour le marché du carbone et de la quantité que chaque entreprise ou pays aurait ainsi le droit d’émettre. Cependant, dans leur conception il y plusieurs années de cela, ces institutions ont été adaptées au contexte des pays développés ou des grands pays émergents. Quid des pays en développement en général et plus particulièrement pour nous des pays africains et de la zone océan Indien ? En fait les choses bougent et dans le bon sens. En effet, dans cette perspective, le Comesa (the Common Market for Eastern and Southern Africa) vient de créer un fond visant à faciliter l’accès de ses membres au marché du carbone. Ainsi, ce fond sera destiné à aider au financement de projets (dans le secteur agricole, la protection et le renouvellement des forêts et la construction de petites industrie propres) initiés par les pays membres pour réduire leurs émissions de gaz à effets de serre. En pratique, et selon le coordonnateur en charge du changement climatique au Comesa (Chikakula Miti) le fond espère lever 1 milliard de dollars d’ici à trois ans auprès de divers donnateurs internationaux et de fonds souverains. Par exemple le gouvernement norvégien amorcera le fond avec une aide de 4 milliards de dollars. Le fond, dont le siège de la gouvernance est à Maurice, sera hébergé à la Kenya-based Preferential Trade Area (PTA) Bank. Les premiers appels à projets seront réalisés dès la mi-Septembre 2010. Par ailleurs, progressivement le fond sera ouvert aux 26 pays de la Communauté de l’Est Africain ainsi qu’aux membres de la SADC. Quand des évolutions vont dans le bon sens il est bon de le signaler. Car La Réunion « Ile Verte » ne sera pas un modèle durable si ce n’est pas toute la zone géographique du Sud-Ouest de l’océan Indien qui enclenche sa conquête d’un avenir plus respectueux de l’environnement. C’est aussi cela prendre en compte le co-développement régional.
Interview de Paul Romer sur les Charters Cities
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Aménagement et Urbanisme, Innovation et R&D, Prospective et intelligence territoriale le 5 août 2010
Paul Romer peut être considéré comme le père de la théorie de la croissance endogène dont l’article canonique a été publié en 1986. Comme de nombreux économistes exceptionnels de cette génération, Paul Romer dispose de plusieurs cordes à son arc et sait être utile au monde en émergence et en développement. L’interview qu’il a donné à l’Express de l’ïle Maurice sur les Charters Cities en est une parfaite illustration. Saluons au passage la capacité de nos voisins mauriciens à mobiliser de telles vedettes de la science économique contemporaine. Bonne lecture !
D’autres indicateurs pour mesurer la pauvreté !
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Aménagement et Urbanisme, Economie de La Réunion le 3 août 2010
La pauvreté en 2010 doit être mesurée avec des indicateurs dépassant la simple position par rapport au PIB par habitant ou par rapport au 1 $ par jour. Cet article, issu de The Economist, souligne la possibilité de pouvoir mesurer la pauvreté par d’autres indicateurs plus riches. Mais attention, le mieux est parfois l’ennemi du bien : les indicateurs riches sont parfois souvent difficiles à construire. Mais, pour notre économie, touchée par pauvreté, ces indications sont utiles.
En Inde, innover pour faire disparaître la pauvreté !
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Innovation et R&D le 10 juillet 2010
L’innovation permet à une économie de se créer son nouvel avenir. L’exemple de l’Inde le démontre une nouvelle fois. En effet, en Inde, la stratégie d’innovation visait aussi à faire disparaître la pauvreté – L’article paru sur le LeMonde.fr permet de l’illustrer.
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