Articles contenant le tag Economie de l’innovation

L’avenir de La Réunion ne passe pas que par une route : il appelle aussi une innovation de gouvernance !

Ce matin, en Commission Permanente de La Région Réunion, a eu lieu un débat sur les conclusions de la concertation publique autour du projet de route du littoral présenté par la majorité actuelle à La Région. Il ne fait de mystère que ce projet est critiqué par l’opposition à l’assemblée régionale et cela a été mainte et mainte fois argumenté : un projet pharaonique, un projet dont le bouclage financier est sujet à caution, un projet ne répondant pas aux enjeux du territoire dans son ensemble, un projet ne tenant pas compte de plusieurs risques notamment celui lié aux conséquences du réchauffement climatique, un projet incohérent tant que les entrées de villes (La Possession et Saint-Denis) ne seraient pas réalisés…

Loin de moi l’idée de poser que tel projet doit dominer l’autre…mais il ne fait pas de doute qu’en matière d’infrastructures routières un projet n’est pas neutre :

– il n’est pas sans conséquences sur les dimensions budgétaires et financières des collectivités concernées ;

– il n’est pas sans impacts sur le flux de déplacements entre les régions concernées Nord et Ouest et aussi les flux traversant ces régions.

– il est générateur de forces centrifuges et centripètes qui demandent à être mieux maitrisées notamment dans le cadre des effets de centralités qui seront créés sur la grande agglomération Nord

– il obère a court et moyen termes les possibilités de modalités alternatives en renforçant l’idée du tout automobile. Et il nous contraint sur le long terme

– il possède des impacts plus limités qu’un autre mode de circulation sur l’aménagement global du territoire réunionnais

Ces quelques arguments sont connus et méritent, je le pense, encore débats. Je serai le premier à reconnaitre que ces éléments de discussions sont erronés si ils me sont démontrés. Mais voilà, ce matin en Commission Permanente nous avons eu des débats qui ont parfois tourné à la caricature et qui ont été non respectueux de ma conception de l’échange démocratique pensant que  dans une démocratie moderne, le débat et l’échange respectueux permettent de sortir par le haut et d’offrir des réponses d’ambitions au territoire fruits d’une vision partagée et non pas d’un rapport de force.

Je conteste l’argument avancé par le Président de Région vantant sa vision moderne contre nos positions « passéistes »….Je pourrais également établir le long catalogue des mesures rétrogrades qu’il a prises depuis son élection…Mais, non, je ne souhaite pas m’inscrire dans cette vision manichéenne : d’un coté la majorité avec une vision moderne, adaptée, positive et de l’autre côté une opposition qui aurait tout faux…Non, il me semble important de faire évoluer nos modes de gouvernance vers le respect de la pensée d’autrui…

Je persiste à penser jusqu’à ce qu’on m’ait convaincu du contraire (donc les ouvertures d’esprit sont possibles !) que le projet global d’aménagement du territoire et l’éco-système des transports et déplacements proposés par l’Alliance sont les mieux adaptés pour préparer La Réunion à affronter les défis des quatre prochaines décennies (il était le seul à disposer d’une véritable réflexion autour de l’urbanisme de mobilité). En disant cela je ne rejette pas le projet de la majorité. J’anime le débat. Je ne manque pas de respect par rapport au projet de la majorité. Je lui apporte la contradiction pour que si c’est ce projet qui doit finalement se réaliser, il soit alors le meilleur pour mon île car fruit d’un débat contradictoire.

Accepter d’évoluer en matière de gouvernance, accepter d’innover en matière de gouvernance, accepter de réduire les déviances organisationnelles sont de bons moyens pour développer vers le haut des consensus sur des projets d’envergure majeure pour notre territoire.

Et cette acceptation de l’innovation en matière de gouvernance implique d’emblée un changement d’attitude loin de la diatribe ou de l’ironie mais davantage mu par le respect : Monsieur Le Président de Région est aussi innovateur que moi, je loue sa vision du futur, mais il doit comprendre que cet avenir nous le construirons en acceptant de mixer nos idées, en acceptant l’autre, en acceptant le fait que le futur n’est pas la propriété de La Réunion en Confiance, ni de l’Alliance ou du PS mais de tous les réunionnais ou de ceux qui se projettent dans le destin commun de ce territoire.  En outre, Monsieur le Président de Région n’a pas le monopole de la préoccupation de la sécurité des 55 000 réunionnais qui, chaque jour, passent sur cette route. J’y suis aussi très sensible et j’incorpore également cette dimension dans ma réflexion sur l’aménagement du territoire réunionnais. Mais je ne souhaite pas faire de la peur un argument de campagne. Je veux faire de l’avenir  de  La Réunion un territoire de confiance et non pas une terre de menaces ou de peurs.

L’avenir j’y crois pour La Réunion. Je suis, infatigablement, optimiste car j’aime cette île.  La conquête de ce futur sera sans doute plus difficile qu’elle ne l’a été par le passé en raison de la crise budgétaire actuelle au niveau des Etats mais aussi en raison de la fin attendue de moteurs traditionnels de croissance. Et c’est dans la perspective de ces difficultés qu’il m’apparaît indispensable que sur plusieurs projets d’intérêt majeur le mode de gouvernance évolue, privilégie la stabilité des visions et non pas leur remise en cause permanente.

Je le redis et le réécris encore une fois, sans naïveté mais avec volontarisme : la construction de La Réunion de demain, dans cette nouvelle décennie, appelle un sursaut où nous puissions nous respecter en dépassant les visions manichéennes, ironiques et de pures postures ou clivages. Sur ces projets d’intérêt majeur, l’esprit est davantage à la synthèse qu’à la séparation ou à la division.

C’est dans cet état d’esprit, orienté vers le futur du territoire, que j’entends continuer à exercer mon mandat en écoutant attentivement Mon Président de Région et en essayant de lui apporter respectueusement la contradiction, pour que loin d’être stérile, celle-ci lui apporte tous les éclairages nécessaires afin qu’il puisse amender ou consolider ses projets. Tout autant que lui, j’entends innover en matière de gouvernance en étant un opposant éclaireur d’une majorité lorsqu’elle manquera quelque peu de lumière car il n’est jamais bon de croire qu’on a toujours raison sur tout ! Douter n’est pas une erreur ou une faiblesse,  c’est au contraire une force démontrant  qu’on fait preuve d’humilité face aux défis de la vie et qu’on est à l’écoute d’autrui !

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Grand emprunt : six Instituts de recherche technologique sélectionnés…et toujours pas de GERRI !!!!!!

A l’ile de La Réunion, nous y croyions…un de nos projets associé au thème marin était dans la short list….Nous y croyions….Cette déception est d’autant plus grande que La Réunion, avec un projet dans les cartons tel que GERRI, nous disposions de tous les paramètres pour créer un IRT (Institut de Recherche Technologique)…et Dieu sait qu’à ce sujet on nous a fait croire en de nombreux miroirs aux alouettes….Mais voilà, encore une fois l’outre-mer n’est symboliquement pas mis à la hauteur des grands enjeux de notre nation…Sans doute cela pourra être corrigé dans les prochains mois avec la seconde vague de labellisation….Cependant, il aurait été bon que nous puissions apparaître dans ce tir groupé de départ….Quel signal lancer à nos compatriotes ultramarins…Pour l’instant, il nous reste à démontrer une fois de plus que nous sommes des citoyens à part entière pas seulement bon pour valoriser des sites nationaux. Pour plus de précisions, je vous propose de lire l’article du quotidien les Echos : Grand emprunt : six Instituts de recherche technologique sélectionnés.

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L’innovation n’est pas que technologique : L’innovation financière au service de la lutte contre le paludisme

L’innovation n’est pas que dans les tubes à essais….ou plus généralement l’innovation, nécessaire pour accélérer la croissance de nos économies, n’est pas que technologique. L’innovation concerne tous les compartiments de notre société. Et même lorsque le domaine étudié est dans la sphére technologique, toutes les chaines de valeurs non technologiques peuvent être sources ou porteuses d’innovations. Il en va ainsi de innovations financières qui sont extrêmement pour faciliter l’émergence et le développement de l’innovation technologique. Un très bon exemple nous est fourni par l’innovation financière qui a lieu dans le système sanitaire et plus précisément dans le domaine de la lutte contre le paludisme. Cet article sur les financements innovants dans la lutte contre le paludisme peut nous éclairer.

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La Business Intelligence est aussi une révolution pour les services marketing

Suivre les actes d’achat des clients, connaître leurs goûts, être capable de personnaliser les services… tous ces processus font depuis longtemps partie des actions menées par les directions marketing des grandes entreprises. Mais ces dernières années, ces opérations ont pris une nouvelle dimension grâce aux solutions de Business Intelligence (BI) qui permettent d’affiner les panels et surtout de mieux cibler les campagnes. Dans cette perspective, le Business Intelligence est donc une révolution pour les services marketing (cf. Les Echos).

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The future of Internet : Will the Web have a place in a world full of apps? – By Farhad Manjoo

Last summer, in a much-read cover story, Wired proclaimed that the Web is dead. Chris Anderson, the magazine’s editor, argued that loading pages in a browser is passé. The future, Anderson wrote, is in downloadable apps, which have several advantages over the Web. They’re fast, they can be customized for specific purposes, and—perhaps most importantly—people seem to have no problem paying for them, which means that software and media companies have an incentive to keep creating more. So, Will the Web have a place in a world full of apps?

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Un développement endogène porteur d’espoirs ou d’illusions ?

L’actualité économique de ces dernières semaines à La Réunion a été animée par une forte émotion autour des ventes, effectuées ou en cours, de plusieurs grandes enseignes ayant marqué le fonctionnement de l’économie réunionnaise. Ces mouvements de capitaux entre des acteurs locaux et extérieurs à l’île ont par ailleurs été réalisés dans un contexte marqué par les difficultés de plusieurs entreprises réunionnais. Cette situation ne peut nous laisser indifférents car elle renvoie d’abord à la réflexion  sur le fonctionnement de notre économie  en général et sur la survie du modèle réunionnais de gouvernance entrepreneuriale en particulier. Elle soulève également la crédibilité du concept de développement endogène au sujet duquel on peut noter ces derniers temps une certaine effervescence quant à sa réalité.

En premier lieu, effectivement, les mouvements d’actionnariat observés au sein de plusieurs grandes entreprises locales, connaissant malheureusement souvent des difficultés posent plusieurs questions. Il ne fait pas de doute que pour plusieurs des entreprises concernées, la crise financière et économique dans laquelle s’est enlisée La Réunion depuis deux ans a été un facteur déstabilisant voir parfois fatal. A ce niveau, on peut regretter la trop forte croyance passée des entrepreneurs et de la très grande majorité des décideurs locaux, en le modèle passé, miroir aux alouettes, faisant du soutien et de la protection  par les transferts publics la fontaine de jouvence éternelle de l’économie locale.  Cette myopie a retardé une transformation nécessaire de l’entreprise réunionnaise tant au niveau de ses modes de fonctionnement et de gouvernance que de la recherche de relais de croissance dans son business model. J’en veux pour preuve la polémique soulevée il y a deux ans lorsqu’un article dans ce même journal avait pointé du doigt le manque d’ambition à l’export des entreprises locales encore trop attachées à puiser dans la rente domestique. Or, dans cet article nous soulignions que l’une des meilleures stratégies de défense des marchés locaux menacés était l’attaque des marchés extérieurs proches ou lointains car cela oblige les entreprises à conduire leur changement autour de la différenciation, de l’innovation, de la recherche de la compétitivité hors-prix cohérente avec notre modèle social empêchant un choix par les coûts.

 

Stigmatiser l’entrepreneur réunionnais serait cependant une erreur. Certes, cela appelle à transformer la vision du manager réunionnais pour qu’il adopte des postures managériales plus adaptées au contexte des vingt prochaines années. Mais cette situation pose plus généralement une question sociétale de fond sur laquelle nous devons tous réfléchir. En effet, lorsqu’on examine la situation entrepreneuriale réunionnaise, et si l’on fait exception des errements managériaux, ont peut distinguer deux groupes : d’une part, les entreprises qui ont choisi d’essayer de concilier une certaine forme d’efficacité (faire du profit, gagner de l’argent) tout en tenant compte de la réalité locale, en participant à son fonctionnement, en comprenant les revendications des partenaires…Ces entreprises, qui ont maintenu, soit par leur dirigeant, soit par leur implantation, une certaine forme de rapport avec le territoire Réunion, ont pour la majeure partie d’entre-elles connues des difficultés ; d’autre part, les entreprises qui ont choisi de privilégier uniquement l’efficacité, la rentabilité locale et internationale. Celles-ci ont connu beaucoup moins de difficultés, voire ont connu beaucoup de succès au niveau mondial. Malheureusement leur implication ou leur impact sur l’économie locale est resté peu significative ou faible, juste cantonnée à un siège social…La question qui se pose alors pour le futur est simple : peut-on vouloir avoir des champions qui sont à la fois compétitifs au niveau local ou international et responsables de la cohésion sociale réunionnaise ? Il s’agit là d’une question qui mérite une vraie réflexion car elle va irriguer le modèle économique que nous souhaitons pour La Réunion. En effet, vouloir concilier les objectifs d’équité et d’efficacité ne peut plus se faire comme cela était pensé au siècle dernier (en gouvernance d’entreprise, en mode de financement, en ambition, en vision prospective…). Si cette voie est privilégiée, il nous faut alors imaginer tous les outils (système d’aide renouvelé et discriminant, engagement lisible des acteurs publics,…) pour la rendre compatible avec les exigences de la compétition internationale. Si c’est au contraire la voie de l’efficacité qui est choisie, il faudra alors faire preuve de pédagogie auprès des résidents réunionnais pour les prévenir des ajustements que cela va entrainer tant au niveau du contenu en emplois de cette forme de croissance que des formes de liens affaiblis entre les entreprises championnes et le territoire Réunion. Ce dilemme entre être efficace pour survivre et prendre en compte la réalité locale ne doit pas être vu comme insurmontable. Dans ce cadre, certains acteurs, au premier rang desquels figure l’Etat, nous invitent à penser notre avenir par la voie du développement endogène. Est-ce réaliste ?

 

C’est pourquoi, en second lieu, il convient de nous interroger sur la notion de développement endogène vue comme la solution miracle à nos défis puisqu’un Commissaire au Développement Endogène a été nommé dans chacun des Départements d’outre-mer.  Ce concept est même maintenant affiché par tout membre du gouvernement en déplacement dans l’île afin de nous dresser la feuille de route de notre vision de l’avenir. Certains acteurs (décideurs, entrepreneurs, intellectuels,…) ne sont malheureusement pas rassurés et émettent des critiques à l’endroit de cette notion de développement endogène. Que doit-on en penser ? On ne peut bien sûr qu’acquiescer la volonté d’une autorité centrale d’espérer voir une de ses périphéries construire son avenir en réduisant sa dépendance au cercle vicieux des transferts publics. Néanmoins, il ne faudrait pas que ce concept se réduise à un simple outil subliminal de communication de la part du gouvernement pour nous indiquer que, face à une conjoncture budgétaire difficile, les Dom devront compter de plus en plus sur eux seuls. En clair, ce terme endogène, plus politiquement correct que celui d’autonomie, viserait le même objectif à terme : « debrouille a ou ! »….Si on exclut ce seul objectif de communication, de quoi parle-t-on exactement ? Le développement endogène a effectivement pour ambition que l’économie concernée puisse à terme compter davantage sur ses propres ressorts que sur l’aide (publique ou privée) extérieure. Toutefois, comment cela peut-il se produire ? En fait le développement endogène a comme sous bassement la croissance endogène. Celle-ci n’est pas une notion récente comme voudrait nous faire croire certains politiques de passage. Les économistes l’ont proposée au milieu des années 80. C’est là que tout se complique : la croissance endogène requiert de distinguer un certain nombre de secteurs entre lesquels existent des relations spécifiques (qu’on appelle élasticités) passant par des externalités et générant un cœur de croissance moteur de la fameuse croissance endogène. On est alors très loin de l’incantatoire et ces relations entre secteurs à La Réunion sont loin d’être toutes présentes. Tout au plus, imagine-t-on certains secteurs qui pourraient préfigurer cette croissance mais là encore il ne faut pas confondre les outils de la croissance endogènes et les domaines d’activités stratégiques tels qu’ils sont définis aujourd’hui localement (tourisme, agroalimentaire, environnement, Tic, énergie renouvelable,…). Plus précisément, la croissance endogène invite à investir massivement dans l’innovation, la recherche et développement, les infrastructures publiques de réseaux, l’éducation porteuses et non pas seulement occupationnelle, l’ouverture économique, la fluidification des marchés….De même cette croissance endogène implique de penser à l’organisation institutionnelle, aux règles, aux modes de gouvernance qui faciliteront le mouvement des facteurs et conduiront les décisions économiques vers le bon endroit. Qu’en est-il dans la réalité ?

 

Force est de constater que beaucoup reste à faire et que nombreux sont les paradoxes. Beaucoup reste à faire en effet quand on voit que plusieurs choix restent exogènes où quand on voit que la politique économique déserte plusieurs domaines de la citée. Car une des conclusions de la croissance endogène est bel et bien de réhabiliter le rôle de la puissance publique dans le fonctionnement de l’économie. Il apparaît également beaucoup de paradoxes lorsqu’on voit que nombre de décisions sont mues par des facteurs exogènes, lorsque l’île se sent déposséder de ses fleurons par des capitaux extérieurs….Comment parler alors le développement endogène ? Et s’il doit apparaître un jour, comme par miracle, comment en assurer la durabilité avec des centres décisionnels qui ne seront plus forcements réunionnais et qui n’auront donc plus ce lien crucial avec la terre de La Réunion ? Celle-ci ne serait-elle vouer qu’à redevenir un territoire de spéculation comme au temps de la Compagnie des Indes  Orientales ? Comment construire un projet Réunion partagé avec une grande partie de l’économie et non des moindres qui serait exogène à l’île ? Alors bien évidemment, la mutation tardive du capitalisme réunionnais aux modes de gouvernance moderne a en partie conduit à ce résultat. Il est temps sur ce plan de faire passer ce mode de gouvernance au capitalisme 2.0 voir même 3.0 !

 

Enfin, derrière des termes aussi bienveillants et ambitieux qu’ils puissent être, méfions nous de leurs implications : une des conséquences de la croissance endogène est de rendre impossible en niveau le rattrapage de la région riche (la métropole) par la région pauvre (le Dom)…Tout au mieux La Réunion ne pourra espérer croitre au même taux que l’Europe de façon durable mais ne la rattrapera jamais ! Dès lors, le développement endogène sans plus de précaution pédagogique ne serait qu’un miroir aux alouettes sauf à prendre le risque d’une politique volontariste en faveur de la recherche et développement, de l’organisation du territoire, d’un mode de gouvernance évoluée ne remettant pas en cause trop souvent les décisions précédentes, incitant le capital humain à s’allouer dans les secteurs clés, réduisant les comportements de recherche de rentes…

 

Au total, ce qui se passe en ce moment à La Réunion est crucial pour notre avenir économique et industriel. Nous redoutions ce rendez-vous attendu pour la décennie 2020 mais la crise et certains choix ont précipité les évènements.  La réflexion doit s’opérer dès aujourd’hui à tous les niveaux. Sous couvert de simples mouvements de capitaux c’est tout l’élan d’un nouveau mode de développement qui est en jeu. Le développement endogène ne se décrète pas et ne peut se cantonner à un simple outil de communication politique. Au contraire, pour être un outil de politique économique, ce concept invite à une véritable ambition d’économie politique permettant de garantir que les choix individuels, de certains vendeurs ou acheteurs, ne pourront porter atteinte à l’équilibre collectif. Là encore, il s’agit d’un message fort de la croissance endogène qui justifie l’intervention de la puissance publique pour permettre le rapprochement entre l’équilibre concurrentiel privé et l’optimum public. Dans ce cadre, il serait alors dangereux que tout le pouvoir décisionnel, d’une île se cherchant un avenir endogène, soit exogène car alors l’avenir de l’île pourrait aussi s’écrire en lacrymogène et cela nous devons l’éviter !

 

 

 

 

 

 

 

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Les pays champions de l’innovation en Europe

France où est tu ? Car dans ce classement qui illustre ton potentiel futur, beaucoup reste à faire…Encore une fois les pays du Nord nous donnent l’exemple que l’avenir se construit dès aujourd’hui…Plus au Sud, ce n’est pas gagné…Les pays champions de l’innovation en Europe – LExpansion.com.

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La recherche et l’innovation, enjeux de développement pour l’agriculture africaine

Il apparait que la position de La Réunion, dotée d’un pôle de compétitivité en agronutrition en milieu tropical, Qualitropic, pourrait être menacée par d’autres initiatives similaires en Afrique. La R&D en Afrique est en effet l’objet d’un fort dynamisme qui pourrait venir concurrencer directement les avancées réalisées à La Réunion, positionnée sur un créneau similaire dans la filière agro-alimentaire Effectivement, les pays du continent africain regorgent de ressources agricoles mais ils se trouvent presque tous, paradoxalement, dans une situation de grande dépendance alimentaire. Des instituts de recherche comme l’ITA au Sénégal, en partenariat avec d’autres institutions étrangères, s’évertuent dans leurs actions quotidiennes, à inverser cette tendance. Leur credo est de bâtir un partenariat entre public-privé autour de la recherche, des partenaires au développement et des Etats. L’objectif est de développer, au-delà de l’agriculture stricto sensu, une véritable filière agro-industrielle en Afrique. Pour plus de précisions je vous propose la lecture de la suite de cette investigation :La recherche et l’innovation, enjeux de développement pour l’agriculture africaine. Mais pour nous à La Réunion, l’heure n’est plus au repos…les menaces ne sont plus uniquement celles venant du Nord mais aussi du Sud….!!!!!

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Calling for innovation and competitiveness ! Hopes of President Obama in his State of The Union Address

In his State of the Union Address, President Obama issued a dramatic challenge for America to re-invent itself through technological innovation. « In a single generation, » said the President, « revolutions in technology have transformed the way we live, work and do business. » One particularly dramatic example is the way we formulate a search query. The future of search technology is not some arcane question limited to the labs of Silicon Valley. Search is one of the tech engines that promises to power the country’s race against global competition.

In the same moment, in his State of the Union last night, President Obama called on Americans to invest in infrastructure and Clean energy technology.

President Obama called it a “Sputnik moment.” The phrase invokes the moment when the Soviet launch of Sputnik, the first satellite to orbit the earth, made Americans realize they were falling behind technologically—an epiphany that ultimately led to the Apollo missions that put the first men on the moon. Obama used the faltering economy and fear of emerging economic powers like China and India—even though there are compelling reasons to think that economies do not compete the way corporations do—to justify massive new investments in research and infrastructure. See more at The Eyes of the World Are On Silicon Valley.

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How Can We Promote Innovation ?

How Can We Promote Innnovation ? The answer is given by Gary Kasparov in the Big Think which Presents Farsight 2011: Beyond the Search Box .

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