Le Blog Eco de Philippe Jean-Pierre
Articles contenant le tag Politique économique
Les banques doivent-elles annuler une partie des créances sur la Grèce ?
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Actualités, Analyse économique, Economie de La Réunion le 18 juillet 2011
Pour éviter le pire et la contagion…Faut-il un véritable Plan Marshall de la Dette Publique Grecque ? Pour y répondre : Les banques doivent-elles annuler une partie des créances de la Grèce ?
L’Inspection des finances épingle des niches fiscales coûteuses et peu efficaces dans les DOM !
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Actualités, Analyse économique, Economie de La Réunion, Prospective et intelligence territoriale le 4 juillet 2011
Un rapport de l’Inspection générale des finances réévalue à 5,5 milliards d’euros le coût des dispositifs fiscaux et sociaux outre-mer. Empilement, injustice fiscale, effets d’aubaine massifs, accentuation des pratiques anticoncurrentielles, contrôles insuffisants : la liste des griefs est longue. L’Inspection des finances épingle des niches fiscales coûteuses et peu efficaces dans les DOM.
L’avenir de La Réunion ne passe pas que par une route : il appelle aussi une innovation de gouvernance !
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Actualités, Economie de La Réunion, Environnement, Innovation et R&D, Intelligence territoriale et stratégique, Management, Prospective et intelligence territoriale le 21 juin 2011
Ce matin, en Commission Permanente de La Région Réunion, a eu lieu un débat sur les conclusions de la concertation publique autour du projet de route du littoral présenté par la majorité actuelle à La Région. Il ne fait de mystère que ce projet est critiqué par l’opposition à l’assemblée régionale et cela a été mainte et mainte fois argumenté : un projet pharaonique, un projet dont le bouclage financier est sujet à caution, un projet ne répondant pas aux enjeux du territoire dans son ensemble, un projet ne tenant pas compte de plusieurs risques notamment celui lié aux conséquences du réchauffement climatique, un projet incohérent tant que les entrées de villes (La Possession et Saint-Denis) ne seraient pas réalisés…
Loin de moi l’idée de poser que tel projet doit dominer l’autre…mais il ne fait pas de doute qu’en matière d’infrastructures routières un projet n’est pas neutre :
– il n’est pas sans conséquences sur les dimensions budgétaires et financières des collectivités concernées ;
– il n’est pas sans impacts sur le flux de déplacements entre les régions concernées Nord et Ouest et aussi les flux traversant ces régions.
– il est générateur de forces centrifuges et centripètes qui demandent à être mieux maitrisées notamment dans le cadre des effets de centralités qui seront créés sur la grande agglomération Nord
– il obère a court et moyen termes les possibilités de modalités alternatives en renforçant l’idée du tout automobile. Et il nous contraint sur le long terme
– il possède des impacts plus limités qu’un autre mode de circulation sur l’aménagement global du territoire réunionnais
Ces quelques arguments sont connus et méritent, je le pense, encore débats. Je serai le premier à reconnaitre que ces éléments de discussions sont erronés si ils me sont démontrés. Mais voilà, ce matin en Commission Permanente nous avons eu des débats qui ont parfois tourné à la caricature et qui ont été non respectueux de ma conception de l’échange démocratique pensant que dans une démocratie moderne, le débat et l’échange respectueux permettent de sortir par le haut et d’offrir des réponses d’ambitions au territoire fruits d’une vision partagée et non pas d’un rapport de force.
Je conteste l’argument avancé par le Président de Région vantant sa vision moderne contre nos positions « passéistes »….Je pourrais également établir le long catalogue des mesures rétrogrades qu’il a prises depuis son élection…Mais, non, je ne souhaite pas m’inscrire dans cette vision manichéenne : d’un coté la majorité avec une vision moderne, adaptée, positive et de l’autre côté une opposition qui aurait tout faux…Non, il me semble important de faire évoluer nos modes de gouvernance vers le respect de la pensée d’autrui…
Je persiste à penser jusqu’à ce qu’on m’ait convaincu du contraire (donc les ouvertures d’esprit sont possibles !) que le projet global d’aménagement du territoire et l’éco-système des transports et déplacements proposés par l’Alliance sont les mieux adaptés pour préparer La Réunion à affronter les défis des quatre prochaines décennies (il était le seul à disposer d’une véritable réflexion autour de l’urbanisme de mobilité). En disant cela je ne rejette pas le projet de la majorité. J’anime le débat. Je ne manque pas de respect par rapport au projet de la majorité. Je lui apporte la contradiction pour que si c’est ce projet qui doit finalement se réaliser, il soit alors le meilleur pour mon île car fruit d’un débat contradictoire.
Accepter d’évoluer en matière de gouvernance, accepter d’innover en matière de gouvernance, accepter de réduire les déviances organisationnelles sont de bons moyens pour développer vers le haut des consensus sur des projets d’envergure majeure pour notre territoire.
Et cette acceptation de l’innovation en matière de gouvernance implique d’emblée un changement d’attitude loin de la diatribe ou de l’ironie mais davantage mu par le respect : Monsieur Le Président de Région est aussi innovateur que moi, je loue sa vision du futur, mais il doit comprendre que cet avenir nous le construirons en acceptant de mixer nos idées, en acceptant l’autre, en acceptant le fait que le futur n’est pas la propriété de La Réunion en Confiance, ni de l’Alliance ou du PS mais de tous les réunionnais ou de ceux qui se projettent dans le destin commun de ce territoire. En outre, Monsieur le Président de Région n’a pas le monopole de la préoccupation de la sécurité des 55 000 réunionnais qui, chaque jour, passent sur cette route. J’y suis aussi très sensible et j’incorpore également cette dimension dans ma réflexion sur l’aménagement du territoire réunionnais. Mais je ne souhaite pas faire de la peur un argument de campagne. Je veux faire de l’avenir de La Réunion un territoire de confiance et non pas une terre de menaces ou de peurs.
L’avenir j’y crois pour La Réunion. Je suis, infatigablement, optimiste car j’aime cette île. La conquête de ce futur sera sans doute plus difficile qu’elle ne l’a été par le passé en raison de la crise budgétaire actuelle au niveau des Etats mais aussi en raison de la fin attendue de moteurs traditionnels de croissance. Et c’est dans la perspective de ces difficultés qu’il m’apparaît indispensable que sur plusieurs projets d’intérêt majeur le mode de gouvernance évolue, privilégie la stabilité des visions et non pas leur remise en cause permanente.
Je le redis et le réécris encore une fois, sans naïveté mais avec volontarisme : la construction de La Réunion de demain, dans cette nouvelle décennie, appelle un sursaut où nous puissions nous respecter en dépassant les visions manichéennes, ironiques et de pures postures ou clivages. Sur ces projets d’intérêt majeur, l’esprit est davantage à la synthèse qu’à la séparation ou à la division.
C’est dans cet état d’esprit, orienté vers le futur du territoire, que j’entends continuer à exercer mon mandat en écoutant attentivement Mon Président de Région et en essayant de lui apporter respectueusement la contradiction, pour que loin d’être stérile, celle-ci lui apporte tous les éclairages nécessaires afin qu’il puisse amender ou consolider ses projets. Tout autant que lui, j’entends innover en matière de gouvernance en étant un opposant éclaireur d’une majorité lorsqu’elle manquera quelque peu de lumière car il n’est jamais bon de croire qu’on a toujours raison sur tout ! Douter n’est pas une erreur ou une faiblesse, c’est au contraire une force démontrant qu’on fait preuve d’humilité face aux défis de la vie et qu’on est à l’écoute d’autrui !
L’économie sociale et solidaire, un secteur en croissance mais fragile !
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Actualités, Analyse économique, Cycle et Reprise, Economie de La Réunion, Intelligence territoriale et stratégique le 18 juin 2011
La Réunion souhaite miser une partie des solutions à la lutte contre le chômage sur l’économie sociale et solidaire. Est-ce réaliste et résonable ? Pour y répondre un bilan de ce secteur de l’ESS peut être utile. En fait l’Economie Sociale et Solidaire est un secteur discret mais qui représente tout de même un emploi privé sur huit. L’économie sociale et solidaire, dont les principaux acteurs organisent ce week-end des états généraux à Paris, regroupe à la fois des structures dont l’objectif est clairement social avec d’autres entités – les mutuelles ou les coopératives -dont c’est davantage la gouvernance qui sort du cadre classique mais qui opèrent sur des marchés concurrentiel. Afin d’approfondir cette question je vous propose le lien suivant sur l’économie sociale et solidaire.
Economists and Democracy
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Analyse économique, Economie de La Réunion, Océan Indien, Prospective et intelligence territoriale le 5 juin 2011
I often wonder about how the democracy manage to survive in a world where scare ressources imply so many difficulties to share them….What can be the nature of contract between citizens ? In fact The quality of democratic governance can sometimes be augmented by reducing the discretion of elected representatives. Well-functioning democracies often delegate rule-making power to quasi-independent bodies when the issues at hand are technical and do not raise distributional concerns; when log-rolling would otherwise result in sub-optimal outcomes for all; or when policies are subject to myopia, with heavy discounting of future costs. Independent central banks provide an important illustration of this. It may be up to elected politicians to determine the inflation target, but the means deployed to achieve that target are left to the technocrats at the central bank. Even then, central banks typically remain accountable to politicians and must provide an accounting when they miss the targets. Similarly, there can be useful instances of democratic delegation to international organizations. Global agreements to cap tariff rates or reduce toxic emissions are indeed valuable. But economists have a tendency to idolize such constraints without sufficiently scrutinizing the politics that produce them. To deep into the analyze of this link between Economy and Democracy, you should read this amazing paper of a great economist : Dany Rodrik.
Pourquoi il faut changer de politique de logements
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Actualités, Aménagement et Urbanisme, Analyse économique, Economie de La Réunion, Environnement, Prospective et intelligence territoriale le 2 juin 2011
En France, comme à La Réunion, le logement joue un rôle de premier plan dans l’économie en raison de son importance pour la dépense et le patrimoine des ménages, et aussi de ses retombées en termes d’inclusion sociale, de performances scolaires et d’emploi. Les politiques gagneraient à se concentrer sur l’accroissement de la quantité de logements tout en restreignant les mesures qui alimentent la hausse des prix et des loyers. Depuis un demi-siècle, la progression des conditions de logement en France est spectaculaire. En 1954, moins de la moitié des logements avaient l’eau courante et un quart était équipé d’un WC intérieur. Le nombre de pièces par personne est passé de 1 en 1954 à 1,8 en 2006. Cependant, 3,4 millions de personnes environ restent logées dans des conditions insatisfaisantes, la hausse vertigineuse des prix, à l’origine de forts effets distributifs, nourrissant le sentiment d’une crise du logement. Une question cruciale est donc de savoir si les politiques du logement atteignent leurs objectifs de manière efficace. Cet article de Telos nous permet d’envisager cette évolution nécessaire de la politique de logement en France.
Huit défis pour faire reculer l’extrème pauvreté !
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Actualités, Analyse économique, Economie de La Réunion, Intelligence territoriale et stratégique, Océan Indien, Prospective et intelligence territoriale le 2 juin 2011
Présenter les huit Objectifs du Millénaire pour le développement permet de rendre compte des défis majeurs que l’humanité doit relever en terme de développement ! Nous avons vraiment du pain sur la planche !!!!!
Comment les entreprises allemandes se préparent à la « révolution grise » ?
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Actualités, Analyse économique, Innovation et R&D, Intelligence territoriale et stratégique, Prospective et intelligence territoriale le 8 mai 2011
Gouverner c’est prévoir…et en matière de vieillissement des populations dans les économies occidentales le choc démographique doit être anticipé. Comment diraire face à cette révolution grise qui n’implique aucune crainte mais qui impose plusieurs mutations dans le fonctionnement de nos sociétés. Dès lors toutes les bonnes pratiques sont bon à prendre afin de s’en nourrir pour construire nos propres stratégies dans ce domaine. L’exemple des entreprises allemandes participe de cet éclairage. Pour rappel, alors que l’Allemagne comptait un retraité pour sept actifs en 1951, ce chiffre devrait passer à un retraité pour deux actifs en 2050. Il y a donc urgence à anticiper : comment les entreprises allemandes se préparent à la « révolution grise » ?
« La ‘prime de 1 000 euros’ pose la question du partage des dividendes en temps de crise »
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Actualités, Analyse économique, Cycle et Reprise, Economie de La Réunion le 20 avril 2011
L’économiste Alain Trannoy estime que la prime gouvernementale évoquée par le ministre du budget, François Baroin, est une mesure « fortement dirigiste, qui ne prend pas en compte l’extrême hétérogénéité des situations ».« La ‘prime de 1 000 euros’ pose la question du partage des dividendes en temps de crise ».
Plus généralement, cette prime des 1000 euros pose la question des institutions en économies qui sont nécessaires pour coordonner les actions des agents dans la société et ainsi éviter que les comportements génèrent des externalités négatives ou ne soient pas optimisés. Dans le cas actuel, des institutions prévoyant la participation plus significative des salariés aux CA permettraient sans doute de pallier ce problème et d’éviter ces initiatives trop dirigiste. La nature a horreur du vide et l’Etat le rempli bien souvent….
L’absence de convergence des revenus des Dom vers la métropole…expliquée par le chômage !?!?!?
Posté par Philippe Jean-Pierre dans Actualités, Analyse économique, Economie de La Réunion, Innovation et R&D, Océan Indien, Prospective et intelligence territoriale le 4 avril 2011
Le chômage empêcherait la convergence des revenus des ménages entre régions ultra-marines et métropolitaines. Telle est la conclusion de l’une des dernières notes de l’IEDOM. Voilà une analyse qui n’est guère étonnante. Cela fait plusieurs années (voir plusieurs décennies) que nous avons déjà testé l’absence de processus de convergence entre les Dom et leur métropole… Ce qui n’est pas sans soulever la question de l’efficacité des politiques économiques mises en place…De plus, pointer le chhômage comme cause de cette non convergence est un peu provocateur mais n’est pas totalement faux. En fait, plus que le chômage, il s’agit surtout du fait que La Réunion a privilégié le rattrapage en productivité au détriment de l’équité….Dès lors, le chômage ne pouvait qu’apparaître et se maintenir. Pour plus de détail, je vous renvoie vers la note de l’IEDOM : iedom_productivite_emploi_revenus_01_2011
Commentaires récents