Articles contenant le tag Environnement

La Réunion, autonome en énergie : et si c’était vrai ! Un gigantesque complexe d’énergie solaire verra le jour en Californie

La Réunion veut relever le défi de l’Ile propre, l’île autonome en énergie….Mais derrière tous ces voeux que pouvons nous espérer…? En activités, en  emplois,….? Est-ce réaliste ? Dispose-t-on des ressources nécessaires….? L’article qui suit présente Un gigantesque complexe d’énergie solaire verra le jour en Californie – LeMonde.fr. Cet article est très interessant puisqu’il nous indique ce gigantesque (2200 hectares) dispositif permettrait de fournir de l’électricité à environ 750 000 habitants, soit presque la population réunionnaise….2200 hectares seraient donc nécessaires (la moitiée de la surface brulée au Maïdo)…Durant la construction, ce projet emploierait 1000 personnes, puis 300 durant son fonctionnement. Autrement dit, et si l’on tient compte que ce projet est envisagé avec la technologie actuelle qui ne pourra que s’améliorer, plusieurs leçons s’imposent : Oui envisager une certaine forme d’autonomie énergétique semble réaliste…Et si c’était vrai ? Mais à terme, si cela nous servira de vitrine, cela ne nous permettra pas de résoudre l’équation complexe du chômage car ce genre de projet sera peu riche en emploi…Autrement dit, si nous voulons faire de La Réunion une économie innovante, encore faut-il penser au contenu en emplois de cette croissance innovante….En attendant restons optimiste et gardons à l’esprit que ces projets ont une grande part de réalisme…c’est déjà une première pierre pour croise en l’avenir plutôt que de vouloir le craindre !

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Useful benchmark – Vancouver 2020 – Greenest City

Gerri ? Réunion Ile Verte ? Nous n’avons rien inventé et nous ne sommes pas les seuls….Dans cette stratégie de marquage d’un territoire, dans cette volonté de donner à La Réunion un projet de territoire rassembleur, dans cette volonté de devenir un modèle pour le Monde, n’oublions pas les bonnes pratiques qui se déroulent ici et là sur notre planète. L’exemple de Vancouver Greenest City est une parfaite illustration que d’autres sont déjà bien lancés sur ces démarches. Allez courage, il n’est jamais trop tard pour bien faire…même en ces temps de crise, investir sur l’avenir, et non pas le craindre, est un des meilleurs moyens de l’appréhender !!!!


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A Maurice, le long terme ne fait pas peur, surtout lorsqu’il s’agit de réinventer le modèle insulaire !

La Réunion s’est donnée comme cadre de réflexion pour son projet de territoire d’être un modèle de développement dans le domaine de la croissance verte et durable. Mais nous ne sommes pas les seuls à avoir cette ambition. L’île Maurice est également sur ce créneau. Quand nous connaissons le pragmatisme de l’île soeur, il n’est point utile de réfléchir au choix stratégique : coopérer vaut sans doute mieux qu’une compétition stupide.

Sur ce plan, nos voisins et amis mauriciens peuvent nous aider à construire ce destin en commun : « le concept d’île durable » où il ne s’agit pas de gagner à terme uniquement le défi de la protection de l’environnement mais aussi celui du caractère durable de nos modèles économiques originaux car insulaires, exposés à de multiples risques, de petites dimensions,…

Dans cette perspective une conférence sera animée dans l’île soeur par l’architecte Gaëtan Siew.  Celui-ci apporte un éclairage intéressant car il milite pour un regard long termiste. Selon Siew, l’île durable doit partir d' »Une vision construite autour de trois axes majeurs : la consolidation de l’infrastructure de l’île, l’organisation du temps et l’ouverture aux autres. Ces trois enjeux sont necessaries en vue de réinventer notre île, estime l’architecte. »

Par ailleurs, cette conférence permettra à cet architecte de présenter trois axes stratégiques pour l’Ile Maurice : le knowledge hub, la cyber-île et «Maurice île Durable» (MID).

Au-delà des « îles vanilles » (centré sur le traditionnel axe touristique), il nous faut accélérer ce partenariat pour un projet commun…..celui d’un M.I.D : Mascareignes Iles Durables

Pour plus de précisions je vous conseille cette Rencontre : Visions d’un architecte de renom.

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Smart meters ou compteurs intelligents pour les économies d’énergie

La Réunion est souvent mise en avant par les autorités comme pouvant être la figure de proue du développement durable. Néanmoins, après un fort dynamisme marketing ces derniers mois, on en reste encore aux discours incantatoires. Plusieurs autres de mes post ont souligné que d’autres pays, même voisins ne nous attendaient pas. La compétition est lancée et la bataille sera rude. Car au-delà de faire de La Réunion une île verte, l’enjeu est aussi de positionner notre île sur l’échiquier international. Dans cette analyse des bonnes expériences se déroulant ailleurs, je vous propose la lecture de l’article sur les smart meters ou plus précisément sur les compteurs intelligents développés dans les pays du Nord de l’Europe. Il s’agit d’un marché ambitieux avec à la clé de substantielles économies d’énergie. Pour La Réunion certains choix vont parfois dans le sens contraire et il serait urgent de donner au compteur le sens de la marche et un bon top départ.

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L’Afrique « terre verte » : Création d’un fond pour aider les pays du COMESA à accéder au marché du carbone

La prise de conscience que l’environnement est un enjeu majeur ne restera pas la panacée des seuls pays développés. Jusqu’alors cantonné à un concept théorique, l’accès au marché du carbone va pouvoir se concrétiser pour les pays de l’Est africain. Effectivement, le marché des droits à polluer (appellation étrange vous me direz) permet aux entreprises d’acheter sur des marchés (tel que celui de Chicago par exemple) un certain volume de droits correspondant à un volume de pollution selon le principe du pollueur-payeur inventé par Ronald Coase, prix nobel d’Economie. Ce faisant, l’entreprise prend conscience du coût de sa pollution et est incitée à la réduire. Il en va un peu de même pour le marché du carbone et de la quantité que chaque entreprise ou pays aurait ainsi le droit d’émettre. Cependant, dans leur conception il y plusieurs années de cela, ces institutions ont été adaptées au contexte des pays développés ou des grands pays émergents. Quid des pays en développement en général et plus particulièrement pour nous des pays africains et de la zone océan Indien ? En fait les choses bougent et dans le bon sens. En effet, dans cette perspective, le Comesa (the Common Market for Eastern and Southern Africa) vient de créer un fond visant à faciliter l’accès de ses membres au marché du carbone. Ainsi, ce fond sera destiné à aider au financement de projets  (dans le secteur agricole, la protection et le renouvellement des forêts et la construction de petites industrie propres) initiés par les pays membres pour réduire leurs émissions de gaz à effets de serre. En pratique, et selon le coordonnateur en charge du changement climatique au Comesa (Chikakula Miti) le fond espère lever 1 milliard de dollars d’ici à trois ans auprès de divers donnateurs internationaux et de fonds souverains. Par exemple le gouvernement norvégien amorcera le fond avec une aide de 4 milliards de dollars. Le fond, dont le siège de la gouvernance est à Maurice, sera hébergé à la Kenya-based Preferential Trade Area (PTA) Bank. Les premiers appels à projets seront réalisés dès la mi-Septembre 2010. Par ailleurs, progressivement le fond sera ouvert aux 26 pays de la Communauté de l’Est Africain ainsi qu’aux membres de la SADC. Quand des évolutions vont dans le bon sens il est bon de le signaler. Car La Réunion « Ile Verte » ne sera pas un modèle durable si ce n’est pas toute la zone géographique du Sud-Ouest de l’océan Indien qui enclenche sa conquête d’un avenir plus respectueux de l’environnement. C’est aussi cela prendre en compte le co-développement régional.


 

 

 

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Faire de La Réunion, une île facteur 4

Suite à la loi Grenelle II, portant engagement national pour l’environnement et dans la perspective de faire de La Réunion, une île verte, le concept de facteur 4 peut s’avérer utile pour nos réflexions et la construction de ce projet de territoire. La dernière publication de la Fédération Nationale des Agences d’Urbanisme apporte quelques éclairages précieux dans ce domaine.

Car, si cette réflexion est réalisée dans ce numéro pour les villes, elle peut être étendue aux territoires insulaires qui comme La Réunion peut être vue comme une grosse ville si l’on s’en tient à certaines définitions. Plus précisément, le protocole de Kyoto a fixé l’objectif d’une division par deux, entre 1990 et 2050, des émissions de gaz à effet de serre (GES). Cette question planétaire induit, pour les pays les plus développés, une définition du « facteur 4 ». Etat, collectivités territoriales, entreprises, citoyens… tous doivent se mobiliser au service de cet objectif … qui trouvera dans les « villes » un de ses champs d’application privilégiés. On trouvera dans cette livraison de « Traits d’agences » de nombreuses illustrations des travaux et des projets réalisés par les agences d’urbanisme dans leurs territoires.

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La construction de la ville, futur socle des politiques régionales européennes ?

Parmi les débats qui couvent actuellement à La Réunion figure celui de l’aménagement du territoire. Les discussions autour des infrastructures de transports, de la révision du SAR et des défis sur des logements construits en quantité et qualité peuvent l’illustrer. Nous savons que ces enjeux soulèvent obligatoirement des questions financières, qui par temps de crise, apparaissent comme d’autant plus difficiles à résoudre. Au-delà de la mobilisation de la solidarité nationale, La Réunion a l’avantage, en tant que région concernée par l’objectif de convergence, de pouvoir être éligible aux financements européens issus de la politique régionale de développement. Dans ce cadre, il n’est pas négligeable de se tenir à jour des visions politiques et prospectives exprimées par les autorités européennes et cela encore plus lorsque cette expression émane du Commissaire en charge de la politique régionale : Johannes Hahn. Ce dernier nous livre en effet un regard fort intéressant pour les réflexions à mener sur les futures politiques d’aménagement du territoire et des conseils précis qui faciliteront sans nul doute nos négociations avec les autorités de Bruxelles. Je vous conseille donc le lien « Vers une politique européenne de la ville« 

Comme quoi, dans ce domaine vaste qu’est l’aménagement du territoire, il s’agit non seulement de viser des objectifs quantitatifs (loger les habitants, fluidifier les trafics,…) mais aussi et surtout de réfléchir à l’amélioration du bien être des citoyens. Encore une fois, cette impérieuse nécessité d’allier quantité et qualité commence tout juste à être prise en compte au sein de notre île. Souhaitons qu’elle irrigue davantage les décisions prise par l’ensemble de nos décideurs. Les travaux autour de la construction d’indicateurs de développement durable participent à ce projet. Les critères imposés par les autorités publiques dans la RGPP vont également dans ce sens. Il s’agit maintenant de la traduire encore plus dans la localisation des activités humaines et économiques : il en va de la durabilité de notre vie sur ce territoire, durabilité sociétale aussi importante que les dimensions environnementales et financières, mais malheureusement encore parfois négligées. Quoi qu’il en soit au moment où nous entamons les bilans à mi-parcours des programmes opérationnels européens et où nous réfléchissons à la future programmation 2014-2020, l’analyse de Johannes Hahn est éclairante.


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